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Risques industriels et environnementaux

Osmos utilise la fibre optique pour confirmer la stabilité des bâtiments

Figurant parmi les leaders de la surveillance de la santé des ouvrages, Osmos vient d’équiper sa 3000e structure. Ses outils d'information et d'anticipation des risques d'altération de la stabilité sont utilisés dans plus de 24 pays.

Une fissure apparaît sur un bâtiment ? Il suffit de poser quelques cordes optiques sur la façade et le voilà mis à nu sur un écran d’ordinateur. Le dispositif Liris analyse en temps réel la robustesse des murs et des fondations. La méthode s’appuie sur la fibre optique qu’Osmos, un des leaders mondiaux de la surveillance de la santé des ouvrages, a transformée en capteurs multicritère.

Un bâtiment « innervé ». Quelques minutes suffisent pour doter toute structure avec cette technologie sans fil et à basse consommation d’énergie entièrement produite sur deux sites en Bretagne. Une fois en place, elle évalue la stabilité du bâtiment en fonction de différents critères. « Chaque fibre optique donne jusqu’à 20 informations conclusives à la fois. Ce système peut être qualifié de multicritère. Avec un échantillonnage réduit, on obtient une réelle richesse d’information », explique Bernard Hodac, président directeur général d’Osmo Group, dont le siège social est basé à Paris.

Ces données sont affinées, modélisées et consultables en ligne dès que l’opérateur interroge le système. Un diagnostic personnalisé est également dressé par le bureau d’étude de l’entreprise. Tout opérateur, comme par exemple un président de syndic de copropriété, est ainsi à même d’anticiper les dommages et d’adapter ses décisions de travaux de réparation ou de fermeture d’un bâtiment au public. « Avec Liris, les opérateurs échappent à l’urgence grâce à l’anticipation. L’installation aide à dégager de la marge budgétaire et à organiser ses priorités. Une fissure n’induit pas forcément qu’une structure est en mauvais état. Les ressources financières d’un organisme sont alors réorientées vers d’autres opérations d’investissement », développe Bernard Hodac.

Cet été, l’entreprise Osmos a équipé sa 3000e structure. Si certains chantiers en cours demeurent confidentiels, des cordes optiques ont par exemple été installées sur plusieurs tours du quartier de la Défense, sur le Pont de Manhattan et sur la Tour Eiffel. Le dispositif a aussi accompagné les travaux de la gare Saint-Lazare débutés en 2003. Certaines parties du site sont ainsi demeurées accessibles au public grâce à 48 cordes optiques. « Pour des travaux délicats, la prise de décision s’effectue de façon globale et très fine et aboutit à une matrice technique attractive », souligne Bernard Hodac.

Le système Liris a été primé de nombreuses fois. Il a notamment reçu en 2013 le Prix de l’Innovation dans le cadre du Salon des Maires de France, le label Risqu’Innov décerné par l’Office d’analyse des risques publics ainsi que le trophée de la Résilience sociétale remis par le Haut comité français pour la défense civile. La même année, le chiffre d’affaires d’Osmos group, qui compte 130 collaborateurs, s’élevait à 24 millions d’euros. 2,9 millions d’euros ont été réinvestis dans l’innovation. Osmos prépare actuellement la sortie d’une 2e génération de capteurs, prévue pour 2015.

Elodie Armand

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