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Santé et qualité de vie au travail

Covid-19 : les accidents du travail en baisse de 17,7%

Selon les derniers chiffres de l’Assurance maladie-Risques professionnels, la pandémie a fait reculer l’accidentologie dans la plupart des secteurs. La branche note également une baisse des maladies professionnelles et des accidents de trajet dus aux périodes de confinement.

Confinement, télétravail, distanciation sociale…  Les entreprises ont été fortement impactées depuis l’apparition de la crise du Covid-19. Quant à leurs employés, les effets se sont également fait ressentir en termes de sinistralité. Comme le note l’Assurance maladie-Risques professionnels dans un nouveau rapport, les accidents du travail ont baissé de 17, 7% en 2020 sous l’effet du Covid. Détails. 

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Suite aux deux confinements, les accidents du travail ont baissé de 17, 7% en 2020.
© Clément Falize / Unsplash

Des secteurs mis à l’arrêt

Plus précisément, le nombre d’accidents du travail est passé de 655 715 en 2019 à 539 833 au total en 2020. Une diminution qui « correspond aux deux périodes de confinement » de l’année passée, alors que la pandémie « a mis à l’arrêt un nombre important de secteurs à partir de mars 2020 », explique l’Assurance maladie-Risques professionnels.

Forte accidentologie pour la vente à distance

Si globalement, la sinistralité a reculé, certains secteurs d’autant plus sollicités par la crise ont vu leur accidentologie augmenter. Il s’agit des métiers de l’ambulance (+2,4%), des centrales d’achat (+5%) et de la vente à distance (+14%). À l’inverse, les activités d’action sociale et de santé ont « vu leur sinistralité baisser de 17% en 2020 », observent les enquêteurs.

Baisse des accidents de trajet

Autre effet de la crise, le nombre d’accidents de trajet a reculé de 19,7 % en 2020, avec 79 428 accidents répertoriés. « Cette très forte baisse est constatée à des degrés divers dans la plupart des grandes régions. Là aussi, cette tendance s’explique par les périodes de confinement », estime la branche. Sauf en ce qui concerne les accidents de vélo ou de trottinette qui ont augmenté de 14,8 % l’an dernier.

Fléchissement des maladies professionnelles

Par ailleurs, le nombre de maladies professionnelles prises en charge a baissé de 18,8 % l’an dernier, avec 40 219 cas. Surtout en ce qui concerne les troubles musculosquelettiques (TMS) qui représentent 87 % des maladies professionnelles. Autre recul, les cancers d’origine professionnelle ont également diminué de 14 %, « bien qu’ils soient à effet différé » notent les auteurs.

Augmentation du stress

À l’opposé, les affections psychiques au travail persistent à augmenter depuis quelques années. Ainsi la branche a recensé l’an dernier 1 441 maladies professionnelles relevant de troubles psychosociaux, « soit environ 37 % de plus qu’en 2019 ». Une forte hausse « probablement liée à l’impact de la pandémie sur le contexte professionnel », estime le rapport.

Les soignants gravement atteints par le virus

Enfin, en ce qui concerne la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle pour les « salariés gravement atteints dans le cadre de leur métier », la branche a recensé jusqu’à fin septembre dernier, 5 018 dossiers complets de demande, dont 82 % concernent des soignants. 1 690 dossiers ont été pris en charge.

Ségolène Kahn

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