Gérer les risques
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Risques industriels et environnementaux

Une nouvelle méthode pour traquer la pollution dans l’eau

Un projet mené par l'Ecole des Mines d'Alès vise à abaisser le prix des détecteurs de pollution grâce à de nouveaux biorécepteurs.

Détecter des polluants dans l’eau coûte cher. D’où le projet d’Ingrid Bazin, enseignante­-chercheuse à École des Mines d’Alès (30) de développer une nouvelle génération de bio­récepteurs. Composés d’acides aminés, ils ont des affinités avec les molécules que l’on trouve dans certains pesticides. Peu coûteux à produire, ils sont en revanche moins précis que les tests en chimie analytique. « Mes biocapteurs artificiels ne visent pas à les remplacer mais à les compléter, car ils sont plus faciles à déployer » explique Ingrid Bazin.

A défaut de fournir des informations précises sur la quantité de polluants présents dans l’eau, ces biocapteurs serviront de signaux d’alerte pour les autorités. A charge pour ces dernières de réaliser des analyses plus précises et d’identifier la source du problème. Dans le cas, par exemple, d’un accident industriel, les élus locaux suivront l’évolution de la pollution et seront en mesure de mettre en place des solutions plus efficaces.

 

Pour l’instant, cette idée n’en est encore qu’au stade de développement. Ingrid Bazin vient de recevoir 40.000 euros dans le cadre d’un appel d’offres pour mettre au point ces nouveaux biocapteurs. Il lui faudra encore deux ans pour effectuer ses recherches et trouver les acides aminés qui détecteront le mieux les polluants. Pour valoriser ces recherches, l’école des Mines incube l’entreprise PBI qui sera chargée de commercialiser les futurs kits de détections.

 

Benjamin Alcaïde

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