Gérer les risques
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Santé et qualité de vie au travail

Un masque FFP2 conçu pour s'auto-décontaminer

Le fabricant d’EPI Paul Boyé Technologies dévoile un masque de protection inédit, capable de détruire le virus grâce à un biocide étalé sur sa couche externe. Testé par la DGA, ce masque s’adresse à la protection des professionnels de la santé en contact avec le virus. Ou encore aux employés en contact avec le public.

Pour lutter contre les risques de contamination au Covid-19, le fabricant d’EPI Paul Boyé Technologies vient de commercialiser BioX, un masque capable d’éliminer le virus et ses variants par contact. Testé par le laboratoire P4 Maîtrise NRBC du ministère des Armées (DGA), ce masque pourrait bien intéresser les entreprises qui souhaitent protéger leurs employés. Notamment dans le cas où ces derniers exercent une activité qui réclame un contact quotidien avec la population.  

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Le masque BioX est capable d’éliminer le Covid-19 à plus de 99% en une heure.
© Paul Boyé Technologies

Une production intensive de masques

Spécialisé dans la protection Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique (NRBC), Paul Boyé Technologies (280 salariés pour un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros) fabrique ses masques dans son usine de Labarthe-sur-Lèze, dans l’agglomération toulousaine. Depuis 2006, elle en a produit 450  millions dont 60 millions ont été fabriqués dès l’apparition du Covid-19. 

Un masque initialement prévu contre l’anthrax

Le projet de masque biocide à usage unique n’est pas récent. Les recherche du BioX ont été lancées en 2010. A l’époque l’anthrax était visé. Le masque a été industriellement validé et homologué en 2017 avec obtention de l’attestation CE. Paul Boyé Technologies en a relancé des essais pour le Coronavirus en 2020, à l’apparition du virus.  

Une commande publique d’un million de masques

Ce projet a su capter l’attention du ministère de la Santé qui a passé en 2020 une commande d’un million de masques BioX FFP2. De quoi déclencher le processus industriel et tester l’efficacité du produit. Testé par le laboratoire P4 Maîtrise NRBC de la DGA, ce nouveau masque a pu ainsi prouver son efficacité face au coronavirus, avec une performance de « plus de 99% de réduction virale du SARS-Cov-2 en contact avec le masque au bout d’une heure ». Il se compose de polypropylène, polyéthylène, élasthanne et acier tandis que sa face externe est recouverte d’une couche de biocide. Ce dernier est utilisé dans les produits de consommation comme agent de conservation efficace ainsi que dans une grande variété d’applications industrielle. En pratique, le biocide casse la membrane cellulaire du virus, ce qui entraîne la destruction définitive du virus ou de ses variants.

Ségolène Kahn

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