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Santé et qualité de vie au travail

Un exosquelette pour faciliter la marche

Des chercheurs de l’Université de Stanford (Californie) ont mis au point Ankle, un exosquelette à fixer à la cheville pour assister le porteur durant la marche. Après une phase de test, les chercheurs ont pu prouver que ce mécanisme pouvait accélérer de 10 % la vitesse de marche. Utile pour les préparateurs de commandes en logistique ou les ouvriers des travaux publics.

Avec l’âge, certaines professions qui réclament des efforts physiques comme de marcher longtemps s’avèrent de plus en plus difficiles. Pour les aider, des chercheurs spécialisés en biomécanique de la prestigieuse Université de Stanford (Californie) ont mis au point un exosquelette qui facilite la marche. À fixer à la cheville, il fournit une assistance électrique qui permettrait d’augmenter la vitesse de déplacement de 10 %. 

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L’exosquelette fournit un assistant motorisé à fixer aux chevilles et aux mollets. © Université de Stanford

Une assistance motorisée

Concrètement, il s’agit d’une assistance motorisée à accrocher autour du tibia et à la chaussure. Du talon au mollet, l’exosquelette étend des câbles reliés à des moteurs, qui permettent de lever le pied au moment de l’appui de l’orteil. De quoi alléger une partie de la charge énergétique portée par les mollets.

Des tests sur onze coureurs expérimentés

Pour s’assurer de l’efficacité du système, les chercheurs ont testé leur mécanisme sur onze coureurs expérimentés en courant sur un tapis roulant. Ils ont également effectué des tests où ils portaient le matériel sans qu’aucun des mécanismes d’assistance ne soit activé.

Analyse du rendement énergétique

Concrètement, chaque coureur a dû s’habituer à l’émulateur de l’exosquelette avant les tests, sachant que son fonctionnement a été personnalisé pour s’adapter à leur cycle et à leurs phases de marche. Durant les tests, les chercheurs ont mesuré le rendement énergétique des coureurs à l’aide d’un masque qui enregistrait la quantité d’oxygène qu’ils inspiraient et la quantité de dioxyde de carbone qu’ils expiraient. Les tests pour chaque type d’assistance ont duré six minutes et les chercheurs ont basé leurs conclusions sur les trois dernières minutes de chaque exercice.

Un gain de 10 % sur la vitesse

Ce qui leur a permis de conclure qu’un coureur utilisant l’exosquelette motorisé pourrait augmenter sa vitesse de 10 %. Ce chiffre pourrait être encore plus élevé si les coureurs disposent de temps supplémentaire pour s’entraîner et s’optimiser. Compte tenu des gains considérables réalisés, les chercheurs estiment qu’il devrait être possible de transformer le squelette motorisé en un dispositif non attaché efficace. De quoi susciter l’espoir les salariés qui parcourent chaque jour de très longues distances dans le cadre de leur travail. Comme les préparateurs de commandes en logistique ou les ouvriers des travaux publics.

Ségolène Kahn

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