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Sûreté et sécurité

Sûreté, Sécurité, Incendie, cyberprévention : les candidats aux trophées de l’innovation d’Expoprotection dévoilés (2/2)

Suite de notre présentation des projets candidats aux Trophées de l’innovation d’Expoprotection. Clés 100 % digitales, badges virtuels interopérables, Serious Game pour la lutte contre le feu ou la cyberprévention, terminaux de contrôle d’accès biométriques… l’annonce des lauréats se déroulera le premier jour du salon qui se tiendra du 15 au 17 novembre au pavillon 1 de la porte de Versailles à Paris.

Les Trophées de l’innovation d’Expoprotection 2022 sont le rendez-vous immanquable de la sécurité, de la sûreté, de la lutte contre l’incendie et de la cyberprévention. Après avoir dévoilé une première liste de candidats, voici un nouveau panorama des solutions en compétition.

Quant aux résultats, ils seront annoncés le 15 novembre, premier jour du salon qui se déroulera jusqu’au 17 novembre au pavillon 1 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris.

Au menu : intelligence artificielle, extincteurs sans fluor, gestion d’incidents, Serious Game pour la lutte contre le feu ou la cyberprévention, terminaux de contrôle d’accès biométriques, badges virtuels de contrôle d’accès interopérable, clés 100 % digitales…

© Dahua

Caméras à illumination intelligente

Commercialisées depuis janvier dernier, les caméras trois-en-un la série TiOC 2.0 de Dahua se dotent d’un système intelligent d’illumination à double longueur d’onde pour passer du mode infrarouge (IR) au mode lumière blanche lorsqu’une cible est détectée dans la zone surveillée. L’alarme (sirène et lumière bleue et rouge) s’active si la cible entre dans la zone de détection. Lorsque la cible quitte la zone surveillée, la lumière blanche supplémentaire s’éteint et la caméra repasse en mode IR. De quoi réduire la pollution lumineuse pendant la nuit.

A cela s’ajoutent l’analyse vidéo intelligente SMD 3.0 et la protection périmétrique qui remplacent les systèmes de détection classique comme les détecteurs PIR ou les barrières infrarouges. De plus, avec la technologie VoiceCatcher, Dahua adopte un double réseau de microphones à haute sensibilité qui atténue les sons parasites et augmente de sept mètres la distance de captation audio.

Associée à la technologies Full-Color, l’Optical Path Compensation (OPC) corrige l’angle de réfraction des différents rayons lumineux pour produire des images en noir et blanc et en couleur plus lumineuses et plus nettes grâce à un objectif à grande ouverture F1.0. Une première pour Dahua !

© Desautel

Les extincteurs s’affranchissent du fluor

Tout juste commercialisés, les extincteurs Zéro Fluor E6A15FF et E9A1FF Baseline certifiés NF de Desautel, disponibles en 6 et 9 litres, anticipent déjà les futures réglementations européennes environnementales sur les agents extincteurs. L’écodose de cette seconde version de l’extincteur écologique Zéro fluor isole le concentré qui sera mélangé à l’eau en cas d’utilisation.

La taille de ce réservoir plastique a été divisée par quatre. Quant à l’additif, il ne contient pas de fluor comme en attestent les essais réalisés par le laboratoire allemand Universitätsklinikum selon norme DIN 38414- 14. De plus, après utilisation, l’agent extincteur est biodégradable à 51,1% en seulement 5 jours et à 100% en 28 jours, selon le laboratoire allemand Hygiene-Institut des Ruhrgebiets–Gelsenkirchen.

Ce qui le certifie conforme à la norme OCDE 301F. Enfin, l’absence de film flottant précédemment créé par les tensioactifs fluorés réduit drastiquement les performances extinctrices. Une rupture technologique sur la méthode de diffusion de l’agent extincteur a été nécessaire. De nombreux essais réels sur feux ont permis de mettre au point une lance de diffusion unique et brevetée afin d’obtenir, sur le foyer type hydrocarbures, la performance maximale sur le modèle de 9 litres (233B) et la performance moyenne du marché sur le modèle de 6 litres (183B). Tout en restant efficace sur des installations sous tension.

Le défi : créer suffisamment de mousse pour flotter sur l’hydrocarbure tout en gérant la conductibilité de la mousse pour un usage sur des installations électriques sous tension. Sur le même créneau, mentionnons aussi l’extincteur Starmousse AASF+ d’Andrieu, fabriqué dans son usine de Méru

© Entelec

Gérer efficacement les incidents de n’importe où dans le monde

L’incident manager est une fonctionnalité du logiciel d’hypervision Sky-Walker d’Entelec qui vise à gérer tout type d’incident survenant à n’importe quel moment de la journée. L’incident manager va rétablir le bon fonctionnement d’un service rapidement grâce à la détection automatique des événements et aux différentes procédures établies en amont.

La résolution de l’incident se base sur la coordination des intervenants (appels, emails…). Ainsi le responsable sécurité-sûreté et son équipe acquièrent-ils une vision en temps réel de l’incident via une interface unique. Ils profitent alors des systèmes tiers de l’hyperviseur (SIG, vidéosurveillance). Innovant, ce service s’appuie sur la puissance d’un hyperviseur au sein même d’une main courante (incident manager). Ce système sera commercialisé début 2023.

© Sokien

Jouer, c’est sérieux

Autre tendance parmi les candidats aux Trophées de l’innovation d’Expoprotection 2022, les jeux vidéo – ou Serious Game – utilisés en sensibilisation et formation. A commencer par Fire Escape que commercialise Desautel depuis le début de l’année. Composé de deux jeux de cartes ainsi que d’une interface digitale à projeter, cet Escape Game ludoéducatif aborde l’ensemble de la thématique de la prévention incendie.

Les participants identifient et associent les cartes entre elles afin de passer aux scènes suivantes. L’occasion, pour le formateur d’apporter des compléments d’information et de veiller à atteindre les objectifs pédagogiques. Acteurs de leur formation, les participants appréhendent mieux les enjeux du risque incendie dans leur établissement. Les connaissances et les découvertes sont alors des leviers pour réussir la mission « Intervenir et évacuer en apprenant ». Cette alternative aux formations théoriques répond néanmoins aux exigences des certifications du Groupement des entreprises de la formation-prévention au risque incendie (Gefpi) et de Qualiopi (certification des organismes de formation).

Dans le registre de la cyberprévention, le jeu Shirudo de Sokien vise à sensibiliser et former les salariés aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité. Ce jeu s’adresse à tous les collaborateurs non spécialistes en digital pour développer une culture de cyberprévention. Basé dans le Cloud, Shirudo innove en sensibilisant les salariés par le jeu tout en couvrant un large spectre des risques cyber. Cette « Gamification » immerge le joueur dans un environnement propice à l’apprentissage. Et ce, quel que soit son niveau initial de connaissance. L’approche par micro-sessions de sept minutes, tout au long de l’année, assure une formation permanente des collaborateurs. Ses nombreuses fonctionnalités techniques (SSO, API, personnalisation, multilingue…) en font un outil complet de formation aux risques cyber.

Également dans le domaine de la cyberprévention, la société Avant de cliquer développe une solution destinée à lutter contre le hameçonnage (Phishing). Non pas avec un jeu sérieux mais en se basant sur l’apprentissage par l’action. Cette solution offre aux DSI, RSSI, DPO et dirigeants de diviser par 10 le risque de cyberattaques ! Au-delà du développement d’une culture globale de la cybersécurité, la solution intègre un accompagnement personnalisé.

Pour y parvenir, Avant de cliquer se base sur l’apprentissage théorique qui comprend une plateforme d’e-learning (modules cybersécurité et RGPD), des écrans de veille pédagogique personnalisés, et le « bouton d’alerte Phishing » grâce auquel les salariés vont alerter facilement le service informatique en cas de suspicion d’e-mail frauduleux. L’apprentissage par l’action comprend aussi de faux e-mails de phishing envoyés de manière ciblée. De quoi sensibiliser concrètement les salariés manquant de vigilance… sans menacer l’intégrité sur système d’information de l’entreprise.

© Suprema

Terminal de contrôle d’accès biométrique conforme RGPD

Commercialisé depuis septembre dernier, le lecteur intelligent de contrôle d’accès BioStation 3 (BS3-APWB) de Suprema est un terminal mobile de reconnaissance faciale propose un large choix de modes d’authentification sans contact, si nécessaire dans le monde post-Covid contemporain. Ce mobile s’utilise aussi bien pour le contrôle d’accès et la gestion du temps de présence que pour l’interphonie en combinant l’utilisation de tous les types d’identifiant disponibles aujourd’hui.

Il prend aussi en charge un grand nombre de connexions : RFID, Mobile Access, QR codes, WiFi, SIM… Le système d’alimentation électrique Power over Ethernet (PoE) en simplifie l’installation et l’utilisation. L’écran tactile de 5,5 pouces, l’interface graphique intuitive, les indices IP 65 et IK 6, en font un produit robuste et facile à utiliser.

Par ailleurs, BioStation 3 offre le plus haut niveau de protection des données personnelles car il est certifié ISO/IEC 27001, conforme au RGP. Par ailleurs, il embarque un Secure Element (SE) pour prévenir les cyberattaques. Pour respecter la RGPD, BioStation 3 encode les données du visage dans une application chiffrée.

Toujours dans le contrôle d’accès, Uhlmann & Zacher (U&Z) a développé en collaboration avec STid une application mobile avec accès par badge virtuel et physique, chiffré et crypté. C’est à la demande d’un client du secteur bancaire qui voulait rendre compatibles deux systèmes de lecteurs de contrôle d’accès, qu’U&Z a développé une application mobile ouverte et non propriétaire.

C’est-à-dire qu’elle est compatible avec tout système de contrôle d’accès tiers. En d’autres termes, tous les fabricants de contrôle d’accès ont désormais la possibilité d’utiliser cette nouvelle solution d’accès de badge virtuel, afin de rendre leur contrôleur de portes connecté via des hubs BLE (Bluetooth Low Energy) compatibles avec des cylindres, poignées ou béquilles électroniques ainsi que des lecteurs de badges sans contact.

© Abloy

Clé 100 % digitale

Pour sa part, Abloy entre dans la compétition avec Beat, une clé 100 % digitale pour piloter des éléments de verrouillage depuis un smartphone. Grâce au logiciel Cipe Manager, les entreprises centralisent la gestion de l’ensemble de leurs accès techniques. De cette manière, Beat contrôle à distance et en temps réel l’accès à des portes, trappes, armoires et autres grilles via un smartphone.

Le tout sans apport extérieur d’énergie et de manière sécurisée. De quoi s’affranchir des clés physiques ! Par ailleurs, la gestion centralisée des accès peut s’effectuer avec tout autre solution capable d’intégrer Beat par API (interface programmable d’application) ou SDK (kit pour développeur).

Erick Haehnsen

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