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Santé et qualité de vie au travail

Ouvry convertit ses masques de protection au coronavirus

Avec un premier envoi de 10 000 pièces dès la fin de la semaine, l’entreprise lyonnaise apporte sa contribution à la lutte contre l’épidémie. Ces masques, inspirés d’une technologie de décontamination, répondront à des normes plus élevées que le FFP2.

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Le masque bénéficie d’une brique technologique issue d’un gant de décontamination. De quoi le rendre plus efficace que le FFP2. © Ouvry

Le manque de matériel de protection accule le personnel soignant en charge du soin des victimes du Covid-19. Notamment en ce qui concerne les précieux masques FFP2 dont la rareté pousse de nombreuses entreprises tricolores à développer des alternatives. Dont LVMH, Amor Lux ou Protecthoms. Dans ce contexte, la start-up lyonnaise Ouvry convertit ses masques de protection pour qu’ils puissent protéger contre le virus.

Une entreprise spécialisée dans les EPI

A l’origine, l’entreprise produit des tenues de protections nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) pour les forces spéciales ou la sécurité civile. Or, depuis l’arrivée du virus, nombreux sont ceux qui ont pensé à cette entreprise qui produit des masques de protection. « J’avais décliné toutes les demandes. Nos solutions protègent contre des agents chimiques de guerre, du bioterrorisme. Pas contre un virus », confie au Journal des Entreprises Ludovic Ouvry, le fondateur et dirigeant de l’entreprise.

Un virage à 90°

Cependant, la qualité des demandeurs a monté d’un cran. Forces publiques, unités de secours, ministères de la Défense et de l’Intérieur, directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) ont également manifesté de l’intérêt. La PME qui emploie 26 salariés a alors eu l’idée d’accommoder un modèle existant. 

Une technologie issue d’un gant de décontamination

« Il s’agit d’un demi masque anti-odeurs et anti-projections », détaille le dirigeant. Grâce à une brique technologique utilisée dans le gant de décontamination Delpol, ce masque non tissé  « 3D » et hyper absorbant pourra filtrer les particules biologiques. « L’homologation, on ne l’aura pas, faute de temps, mais notre produit répond à des normes plus élevées que le FFP2. »

La supply chain réactivée

Pour absorber la demande, l’entreprise dispose déjà d’un stock de matières premières qui lui permettra de produire 35 000 masques dans les semaines à venir. Elle a également dû rappeler ses couturières situées dans la grande région lyonnaise. Ainsi que ses fournisseurs de polymères ou injecteurs. 

10 000 masques cette semaine

Dans ces conditions, la start-up promet une livraison de 10 000 masques. Dont  3 000 sont déjà réservés par les Hospices civils de Lyon. De même, elle compte maintenir son activité de production de lingettes de décontamination Decpol. 

Ségolène Kahn

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