Gérer les risques
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Santé et qualité de vie au travail

Manutention : nouvelle méthode de prévention des risques

Dans le cadre d’une nouvelle approche de formation, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), l'équivalent québécois de l'INRS, a lancé un outil d’aide à la planification d’une formation sur mesure, pour une manutention manuelle sécurisée.

Ergonome, kinésiologue, préventeur, conseiller SST, gestionnaire, superviseur, contremaître, ingénieur, technicien, manutentionnaire débutant ou expérimenté : l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) vient de lancer un outil qui vise à mieux connaître la nature et la complexité des situations de manutention. Et, surtout, de repérer la présence de risques de troubles musculo-squelettiques. Présenté sous forme de cinq fiches, il aide les gestionnaires à mieux cibler les situations, transformer et planifier une formation sur mesure.

« La manutention manuelle est une activité très répandue en milieu industriel. Et celle-ci cause quotidiennement des accidents du travail. On lui attribue près de 30 % de l’ensemble des lésions professionnelles indemnisées par la CSST, la Commission de sécurité et de santé au travail québécoise, expliquent les auteures, Monique Lortie et Marie Saint-Vincent. Cet outil est conçu pour soutenir les intervenants dans l’application de mesures de prévention appropriées en favorisant la transformation de situations à risque et en planifiant une formation pour sécuriser la manutention manuelle pour celles et ceux qui doivent lever et transporter des charges. » 

Analyser avant d’organiser. Avant de commencer, l’IRSST suggère de former un comité de travail en réunissant des membres du comité de santé et de sécurité, un ou des contremaîtres ainsi que des manutentionnaires, tant expérimentés que novices. Il s’agit ensuite de compléter les cinq fiches. La première aide les membres du comité à identifier les situations qui nécessitent une intervention, grâce à certaines questions comme : « Certaines charges sont plus difficiles à déplacer et exigent un savoir-faire ou des techniques particulières : lesquelles ? » ou encore : « Les travailleurs rapportent-ils des problèmes de dos ? »

Dans la deuxième fiche, le répondant devra prioriser cinq postes, tâches ou situations de manutention à transformer ou devant faire l’objet d’une formation en fonction des données de la première fiche. Le troisième document aide à comprendre les caractéristiques de chaque situation retenue et à préciser les informations utiles pour l’intervention, qu’il s’agisse de formation ou de transformation. Ensuite, il s’agira de définir les aspects à améliorer pour chaque situation. Enfin, la cinquième fiche est conçue pour préciser les modalités de la formation à mettre en place : le meilleur moment pour l’organiser, le suivi prévu, les locaux disponibles, etc.

Caroline Albenois

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