A l’horizon 2020, l’entreprise HID Global prédit le tout digital jusque dans les écoles et universités. En effet, selon le fabricant américain de systèmes numériques d’authentification et de contrôle d’accès, les étudiants bénéficieront sensiblement du même degré de protection que les employés des entreprises. Ils bénéficieront notamment de systèmes d’authentification qui mettront à profit leur smartphone (ou autre appareil connecté). Du coup, qu’il s’agisse d’ouvrir des portes, de régler des achats ou d’accéder au réseau local de leur établissement, les étudiants disposeront toujours d’une multitude de possibilités pour sécuriser leurs gestes du quotidien. Parmi les nombreuses applications possibles, la première qui vient à l’esprit est souvent celle de la santé connectée. Principe : chaque étudiant pourrait transporter son dossier médical au format numérique, en permanence sur lui afin que, en cas d’accident ou de malaise, le document puisse être mis sans peine à la disposition des secours.
Expérience utilisateur. C’est aux Etats-Unis que l’on trouve les expérimentations actuellement les plus avancées. Citons le projet mené par l’université Vanderbilt, à Nashville dans le Tennessee, qui a développé en ce sens une application pilote. Cette dernière met non seulement à profit la connexion Bluetooth du smartphone des étudiants mais elle utilise aussi sa technologie de reconnaissance gestuelle (via l’accéléromètre). Résultat : il suffit de faire pivoter l’appareil pour actionner à distance l’ouverture de portes et celle des portails de parking. Plus besoin, donc, d’abaisser sa vitre à l’approche de la barrière du parking. Ce qui signifie que le pari est réussi pour l’université qui souhaitait allier sécurité et ergonomie dans l’expérience utilisateur au sein d’une solution globale. L’établissement peut désormais rentabiliser ses investissements en matière de contrôle d’accès tout en multipliant et en améliorant le nombre de services disponibles.
Authentification forte. Outre le smartphone, certains imaginent aussi un bracelet numérique dans lequel seraient stockés tous les identifiants des étudiants. Grâce à cet accessoire, ces derniers pourraient, dès lors, avoir accès aux bâtiments de l’établissement, se sustenter à la cafeteria, faire des courses à l’épicerie du campus mais également consulter en ligne et en toute sécurité leurs travaux, notes, remboursement de prêts et autres transactions financières… Doit-on, alors, s’apprêter à voir disparaître la traditionnelle carte en plastique qui dérive au fond du sac de cours ? Pas tout-de-suite, répondent les experts, car elle reste un élément de la mise en place d’une authentification forte dans l’enceinte scolaire. Nul doute que les universités continueront d’exiger un badge afin d’assurer l’identification visuelle de leurs étudiants. Un badge qui deviendra progressivement infalsifiable : les établissements sélectionneront des imprimantes, supports et logiciels qui leur permettront d’embarquer des éléments visuels et logiques rendant impossible la manipulation de ces cartes.
Eliane Kan
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