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Santé et qualité de vie au travail

« La Prévention, ça [vous] rapporte ! » : la Web-série de l’OPPBTP pour toucher 3 millions de salariés

L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) vient de lancer une campagne d'une dizaine de témoignages vidéos pour le Web. Objectif : tenter de convaincre près de 270.000 entreprises du BTP, soit 3 millions de salariés, que prévention rime avec rentabilité. Une manière de la rendre plus accessible.

10 épisodes de 2 minutes qui s’inspirent de 10 cas concrets d’entreprises du BTP analysées en 2014, telle est la méthode que l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a adoptée pour produire, avec des équipes internes, une Web-Série sur le thème « La Prévention, ça [vous] rapporte ! ». Depuis la fin des années 2000, l’organisme a, en effet, analysé les résultats économiques d’environ 170 entreprises qui avaient instauré une démarche de prévention des risques et de la pénibilité au travail. Dont 27 en 2013 et 70 en 2014. « Ces 170 cas ont été mis en ligne sur le site preventionbtp.fr. Chacun, salarié, cadre ou chef d’entreprise peut les consulter en libre accès, précise Joël Poix, chef de projet  »Dimension économique de la prévention » à l’OPPBTP. Nous avons regardé le compte d’exploitation de l’entreprise avec son dirigeant et ses salariés avant qu’elle n’entame son action de prévention et après sa mise en œuvre effective. Nous ne nous sommes intéressés qu’à des éléments chiffrables, mesurables. » Fort de cette analyse et de sa Web-série, qui diffusera un nouvel épisode par mois, l’OPPBTP espère faire bouger les lignes, évoluer les mentalités auprès de 270 000 entreprises du bâtiment et des travaux publics, ce qui représente environ 3 millions de salariés.

Au final, la prévention ne coûte rien. « Lorsque nous avons commencé l’étude micro-économique, nous nous doutions que la prévention était rentable mais nous ne pouvions l’affirmer. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de valider l’affirmation que, en moyenne, 1 euro investi en prévention génère 2,20 euros de rentabilité. Ce qui donne un gain de 1,20 euro. Quant au retour sur investissement, il s’avère plus élevé dans les TPE (autour de 3 euros) que dans les grosses PME (entre 1,25 et 1,30 euro). Et comme 90% des sociétés du BTP ont moins de 5 salariés, ce sont elles qui vont surtout gagner le plus. Au final, la prévention ne coûte rien. Au contraire, elle rapporte ! », poursuit Joël Poix. Parmi les dénominateurs communs, soulignons que 70% des gains proviennent d’une amélioration de la production, 11% de l’amélioration des achats, 80% des gains proviennent de l’amélioration de la qualité. Dans 20% des cas, on voit une augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise car celle-ci est en situation de développer de nouvelles activités, voire de nouveaux marché. Par exemple, les formations au désamiantage ouvrent la voie à des chantiers réglementés. De même, les formations à la norme d’assurance de la qualité ISO 9001 donnent accès à certains appels d’appels d’offres qui l’exigent. 
« Plus on intervient en amont dans la réflexion sur les modes opératoires, plus les solutions sont pertinentes. c’est le cas, par exemple, des moyens de levage qui constituent autant de moyens de prévention. Surtout, ces équipements, qu’ils soient achetés (4 000 à 12 000 euros) ou loués, peuvent avoir un impact significatif sur les temps de production du chantier et sur la prévention, reprend le chef de projet à l’OPPBTP qui travaille également avec des préventeurs et chefs de chantiers de grands groupes de construction et de travaux publics. Par exemple, un plaquiste qui doit refaire l’isolation d’un appartement au 2ème étage a le choix de confier la manutention des plaques de plâtre du rez-de-chaussée jusqu’à l’appartement soit à l’ensemble de son équipe soit à une équipe plus réduite mais dotée d’un monte-charge. En fait, dans le second cas, les plaquistes vont surtout poser des plaques, ce qui correspond à leur compétence, et éviter de se faire mal dans l’escalier. C’est un pur gain en productivité. »
Dans 90% des cas, les entreprises réalisent des gains en productivité et perçoivent leur retour sur investissement en moins de 18 mois. Quant aux 10% d’entreprises restantes, elles amortissent leurs coûts en prévention à hauteur de 2/3. En moyenne, les investissements s’élèvent à 5 000 euros. Un prix, finalement, peu élevé pour rapprocher le fonctionnement de son entreprise de l’excellence opérationnelle. Un argument auquel est sensible la nouvelle génération qui s’affirme dans le BTP.

Erick Haehnsen

Pour visionner le premier épisode, cliquez ici.

« Plus on intervient en amont dans la réflexion sur les modes opératoires, plus les solutions sont pertinentes. c’est le cas, par exemple, des moyens de levage qui constituent autant de moyens de prévention. Surtout, ces équipements, qu’ils soient achetés (4 000 à 12 000 euros) ou loués, peuvent avoir un impact significatif sur les temps de production du chantier et sur la prévention, reprend le chef de projet à l’OPPBTP qui travaille également avec des préventeurs et chefs de chantiers de grands groupes de construction et de travaux publics. Par exemple, un plaquiste qui doit refaire l’isolation d’un appartement au 2ème étage a le choix de confier la manutention des plaques de plâtre du rez-de-chaussée jusqu’à l’appartement soit à l’ensemble de son équipe soit à une équipe plus réduite mais dotée d’un monte-charge. En fait, dans le second cas, les plaquistes vont surtout poser des plaques, ce qui correspond à leur compétence, et éviter de se faire mal dans l’escalier. C’est un pur gain en productivité. »
Dans 90% des cas, les entreprises réalisent des gains en productivité et perçoivent leur retour sur investissement en moins de 18 mois. Quant aux 10% d’entreprises restantes, elles amortissent leurs coûts en prévention à hauteur de 2/3. En moyenne, les investissements s’élèvent à 5 000 euros. Un prix, finalement, peu élevé pour se rapprocher le fonctionnement de son entreprise de l’excellence opérationnelle. Un argument auquel est sensible la nouvelle génération qui s’affirme dans le BTP.

Erick Haehnsen

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