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Sûreté et sécurité

La France prépare l'avènement des réseaux radio-sécurisés du futur

Dans le cadre d'un projet financé par le Programme d'investissements d'avenir (PIA), deux groupements d'industriels viennent d'être désignés pour développer des terminaux, des infrastructures et des applications pour la prochaine génération de réseaux radio sécurisés. Les expérimentations vont s'échelonner dès cette année jusqu'à 2018.

En cas de gestion de crise, de maintien de l’ordre public ou de protection des sites sensibles, il est essentiel de disposer d’infrastructures de communication sécurisées. Dans cette perspective, la France a décidé de lancer un démonstrateur qui visera à développer les réseaux de radiocommunications sécurisées du futur.

Financé dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA), ce projet s’inscrit sur la feuille de route de la solution « confiance numérique » de la nouvelle France industrielle. Deux groupements d’industriels français se sont vus confier la réalisation du démonstrateur qui visera à renforcer la sécurité des communications utilisées par les forces de sécurité ou de secours, qu’elles soient publiques ou privées.

Baptisé LTE4PMR, le premier consortium industriel réunit Airbus DS, Nokia, Sequans et l’Institut Mines Télécom. Tandis que le second groupement, qui se nomme FED4PMR, rassemble Thales, Archos, Eolane, Expway, Air-lynx, Sysoco, Silicom, Ibelem, SFR et l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI).

Complémentaires, ces deux projets utiliseront des bandes de fréquence distinctes. Le démonstrateur du PIA a été labellisé par le Comité de filière des industries de sécurité (CoFIS). Quant aux travaux, ils comprendront une phase de développement technologique portant sur les matériels terminaux, les équipements d’infrastructures et les applications. Plusieurs phases d’expérimentation sont prévues pour 2016, 2017 et 2018. Elles permettront d’affiner les développements et à démontrer le potentiel des technologies sur différents cas d’usage.

Un important volet de normalisation est également pris en compte dans le projet. Celui-ci sera aligné avec les travaux des groupes de normalisation du 3rd Generation Partnership Project (3GPP), à savoir la coopération entre organismes de standardisation en télécommunications qui comprend l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’European Telecommunications Standards Institute (ETSI) pour l’Europe, l’Association of Radio Industries and Businesses (ARIB/TTC) pour le Japon, la China Communications Standards Association (CCSA) pour la Chine, l’Alliance for Telecommunications Industry Solutions (ATIS) pour l’Amérique du nord) et la Telecommunications Technology Association (TTA) pour la Corée du sud. Le 3GPP produit et publie les spécifications techniques pour les réseaux mobiles de la 3G et et la 4G.
Des utilisateurs sont associés aux travaux du LTE4PMR et du FED4PMR pour assurer le lien entre les développements technologiques et la réalité des besoins. Ces projets représentent un effort d’investissement public et privé cumulé de près de 55 millions d’euros dont un financement gouvernemental d’environ 23 millions d’euros. Lequel est apporté dans le cadre de la procédure, opérée par Bpifrance, Projets stratégiques de R&D pour la compétitivité (PSPC) qui relève du Programme d’investissements d’avenir. Les résultats du projet sont attendus d’ici la fin 2018.

 

Eliane Kan

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