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Sûreté et sécurité

Hub Safe veut étendre son activité cynotechnique à d'autres domaines

Ce spécialiste de la sûreté aéroportuaire revendique sa place de leader sur les activités cynotechniques. L'entreprise dispose de 50 équipes composées d'un chien et de son conducteur et spécialisées dans la recherche d'explosifs. Cette activité intéresse la protection des lieux sensibles.

La multiplication des attentats terroristes dans le monde a pour effet d’augmenter la demande en équipes cynotechniques. Entendez par là des tandems composés d’un homme et d’un chien dont la mission est de détecter la présence d’explosifs. C’est d’ailleurs une des trois grandes spécialités de l’entreprise Hub Safe (anciennement Alyzia Sûreté).

Filiale d’Aéroports de Paris, cette entreprise regroupe de 1.400 personnes environ pour un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros contre 66,6 millions d’euros en 2013. ce spécialiste de la sûreté et de la sûreté aérienne mène également des activités d’inspection-filtrage des passagers et bagages, et de contrôle des accès, véhicules et bâtiments. « Nous sommes leaders de l’activité cynotechnique en France et nous voulons d’ici 2017 devenir une référence nationale en matière de sûreté aéroportuaire et des services aux passagers », déclare Guillaume Genot, directeur administratif et financier de Hub Safe. Dans cette perspective, l’entreprise a augmenté son capital qui est passé de 37.000 euros à 2,5 millions d’euros. Ce qui lui a permis de créer deux filiales Hub Safe Régions pour assurer des missions en dehors de l’Ile-de-France et Hub Safe Training dont la mission est d’assurer la diffusion de la formation. Dans ce domaine, l’entreprise basée à Tremblay en France (Seine-Saint-Denis) a acquis une expertise reconnue dans la formation des chiens. « Nous disposons de 50 équipes cynotechniques qui sont toutes certifiées par la DGAC », fait savoir Christophe Gébert, responsable opérationnel cynotechnique chez Hub Safe.

L’entreprise recrute ses chiens en fonction de leur race sachant que les bergers belges malinois, labradors et springers spaniels ont des prédispositions à accomplir ce métier. Ils doivent aussi avoir entre 8 et 24 mois, être bien dans leur tête, avoir envie de jouer et ne pas avoir peur d’évoluer dans des environnements bruyants. Les chiens sont testés pendant un mois au bout duquel, s’ils sont retenus, ils recevront une formation de 22 semaines dont 12 semaines en présence de leur conducteur avec lequel ils travailleront pendant 8 ans. En complément, le chien recevra dans l’année 60 heures de formation a minima dispensées par les formateurs de Hub Safe.

« Nous recrutons nos conducteurs de chiens dans les écoles canines ou vétérinaires car ils ont une expérience des chiens et ont la connaissance des soins qu’il faut leur apporter », poursuit Christophe Gébert. La bonne connaissance du chien est importante car une recherche d’explosifs est très éprouvante pour les chiens, il faut savoir capter leurs signes de fatigue. « Un chien ne peut pas travailler plus de 30 minutes consécutives car il doit couper sa respiration pour inhaler les odeurs et les discriminer. C’est un vrai effort physique. » Un chien bien formé est capable de référencer entre 50 et 100 produits différents. A chaque fois qu’il détecte une de ces substances, il reçoit une récompense. C’est ce qui le motive. « Les chiens se trompent rarement sauf s’ils sont en présence de certaines substances chimiques que l’on peut retrouver dans les cosmétiques ou les médicaments », indique Christophe Gebert. « Ensuite, comparées aux machines de détection qui sont lourdes à transporter et à mettre en œuvre, les équipes cynotechniques sont très rapides à déployer. Voilà pourquoi, le recours à de telles équipes intéresse le contrôle des voitures et des bagages dans des lieux sensibles comme les aéroports, les salons d’expositions, les musées, les zones en travaux, etc. »

Eliane Kan

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