Sur quels acquis vous appuyez-vous pour vous positionner sur ces marchés des services satellitaires de sécurité ?
Nous avons commencé dès 2014 à nous développer sur les marché de la Défense et la sécurité en répondant aux problématiques de sûreté du gouvernement gabonais. Nous avons ouvert un centre de surveillance de l’environnement baptisé EarthLab Gabon qui vise à renforcer la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golf de Guinée. Des actes de piraterie et des trafics en tout genre s’y déroulent en pleine mer à des milliers de kilomètres des côtés. Nous aidons notamment les autorités à protéger l’exploitation pétrolière offshore en exerçant une surveillance des navires naviguant à proximité des plates-formes. Nous sommes capables de détecter et d’identifier ces bateaux grâce aux observations par satellite et au système AIS (Automatic Identification System) puis de recouper l’information avec les services de renseignement afin de repérer d’éventuels malfaiteurs.
A qui s’adresse votre offre ?
Ce que nous avons développé pour le domaine maritime peut se décliner sur des lieux sensibles qui nécessitent une protection particulière. Notamment dans les contrées désertiques qui font, elles aussi, l’objet de trafics. Avec nos satellites, nous pouvons aider les plates-formes pétrolières ou gazeuses, les mines d’uranium et autres sites de production à surveiller les alentours. Nous pouvons ainsi détecter d’éventuels regroupements d’individus et de véhicules ou la création de pistes qui étaient inexistantes auparavant.
De quels moyens disposez-vous ?
Les constellations satellitaires offrent des performances que nous mettons à la portée des acteurs privés. Selon les satellites, nous disposons aujourd’hui de résolutions qui, il y a quelques années, étaient inaccessibles aux applications civiles. Aujourd’hui, celles-ci peuvent atteindre moins de 50 centimètres ! Comme le propose le système Pléiades, dans le domaine de l’optique, ou encore les 4 satellites radar de la constellation Cosmo Skymed, mis en œuvre par Telespazio. Lesquels permettent de « voir » au travers d’une épaisse couche nuageuse – ce que ne peuvent offrir les satellites à système optique. Ces satellites sont conçus pour répondre aux applications de télédétection en Très haute résolution (THR). Par ailleurs, en tant qu’opérateur de satellites de communication, nous disposons d’offres de communication sécurisée, de couverture mondiale, adaptée aux besoins privés ou publics.
Comment vos services ont-ils évolués ?
Nous sommes capables de démocratiser des services d’observation de la terre et de la mer qui permettent très rapidement d’obtenir des images d’un lieu précis en quelques heures. Sachant qu’auparavant, le même service prenait plusieurs jours. Nous sommes également experts dans la fusion des données provenant de différentes sources. Par exemple, des images provenant de drones, de satellite à détection optique ou radar.
Eliane Kan
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