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Risques industriels et environnementaux

Frédéric Salles (Matooma) : « Palier les problèmes d'indisponibilité des réseaux télécom mobiles »

L'entreprise fournit des cartes multisim et une application en ligne pour pallier aux problèmes d'indisponibilité des réseaux télécom mobiles. De quoi renforcer la sécurité des installations sous surveillance.

Le déploiement des objets connectés réclame une disponibilité sans faille des réseaux de transmission sans fil. Un sujet que Frédéric Salles connait bien pour avoir été pendant six ans responsable de l’activité boîtier embarqué chez SFR. L’opérateur vient justement de le désigner comme lauréat de son concours  »SFR Jeunes Talents Start-up 2014 ». Cet ingénieur informaticien a en effet créée en juin 2012 avec deux autres associés (son épouse Nadège et John Aldon) son entreprise. Baptisée Matooma, celle-ci compte 15 salariés, dont 4 en informatique, et réalise déjà un million d’euros de chiffre d’affaires avec 650 clients.

A la clé de ce succès, sa solution  »Machine to Machine » (M2M) qui comprend une application en ligne,

 »M2MManager » destinée à piloter et gérer la carte Sim multi-opérateurs de Matooma. Cette dernière s’insère dans un boîtier communicant destiné à remonter les alarmes des systèmes de sécurité (contrôle d’accès, caméra, etc). Sa particularité est de pallier au problème d’indisponibilité des réseaux en les interrogeant plusieurs fois par jour. Lorsqu’un réseau fait défaut, la carte bascule automatiquement vers un autre opérateur mobile. Et ce, de manière transparente pour l’utilisateur qui n’est abonné qu’à un seul opérateur, en l’occurrence Matooma. L’offre de la start-up est facturée entre 2 et 3 euros par mois pour de l’alerte et 50 euros par mois pour de la vidéo, la communication et l’accès à l’application M2M compris.

« Pour bénéficier d’une telle offre tarifaire, nos clients n’ont pas à s’engager sur la durée ni sur le nombre de carte SIM », fait valoir Frédéric Salles, président de Matooma qui a des clients dans la santé, l’énergie, l’industrie et la sécurité. Ce dernier secteur représente 30% de son chiffre d’affaires. « Parmi nos abonnés, nous avons des spécialistes de la sécurité comme Securitas ou Protection 24 mais aussi des acteurs du BTP comme Eiffage qui a des chantiers à surveiller », indique le dirigeant qui compte bien gagner de nouveaux clients en France et à l’étranger (Allemagne, Espagne, Royaume Uni et Suisse).

Dans cette perspective, il vient de lever un million d’euros afin de recruter des commerciaux et financer des développements technologiques. Matooma vient de monter une équipe de R&D qui va travailler sur de nouveaux procédés afin d’améliorer sa compétitivité en abaissait le prix de ses abonnements. Par ailleurs, il a noué un partenariat avec un laboratoire du CNRS à Montpellier qui va aboutir à la réalisation d’un système d’alerte prédictif. L’application sera capable de détecter un défaut dans les installations en analysant les données de consommation transmises par les cartes SIM .

Eliane Kan

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