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Risques industriels et environnementaux

Eric Delbecque (INHESJ) : « Protéger les intérêts des organisations économiques : un levier de compétitivité »

Chef du département sécurité économique de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), et président d’honneur de l’Association des conférenciers en sécurité économique (ACSE), Eric Delbecque revient sur le colloque organisé le 21 mai dernier à l’École militaire, à Paris, sur le thème : « La Sûreté dans l'entreprise, un accélérateur de business ? »

Pourquoi organiser un colloque sur ce thème ? 

La sûreté des entreprises est régulièrement perçue comme une contrainte pour le développement commercial et l’innovation. Mais bien loin de constituer une entrave, la protection des intérêts des organisations économiques devient aujourd’hui un levier de compétitivité. De nombreuses menaces émergent, comme la cybercriminalité. D’autres sont en mutation. L’atteinte à la réputation et à l’image de marque, le secret des affaires, le transfert de technologies, le vol d’informations sensibles… autant de problématiques qui ont été abordées lors de ce colloque.

Pourquoi la sûreté d’une entreprise est-elle une condition de son développement ? 

La clientèle d’une entreprise a besoin de garanties quant à son sérieux. Comment l’opinion publique jugerait-elle un opérateur téléphonique qui se ferait dérober les données personnelles de ses clients ? Les entreprises ont également tout intérêt à mettre en place une veille  »réputationnelle », par exemple, pour éviter qu’une information nuisible à leur image soit diffusée avant un appel d’offres important. La préservation des hommes et des femmes de l’entreprise, celle du capital matériel et immatériel, sont des vecteurs stratégiques d’un développement pérenne du business.

Comment renforcer la sûreté de son entreprise ? 

Les membres du colloque ont abordé les problématiques auxquelles ils étaient confrontés, ainsi que leurs analyses, leurs solutions et des pistes d’actions envisagées. Les dirigeants de Novartis, Safran, Renault se sont mis d’accord sur un point : il est nécessaire d’impliquer les salariés. Il s’agit de les sensibiliser à l’importance de la sûreté de l’entreprise pour son développement, et donc pour la pérennité de leurs emplois. Autre piste lancée : la possibilité pour les PME de mutualiser un directeur de la sûreté. L’idée est séduisante…

Caroline Albenois

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