Pas moins de 12 étudiants de l’école d’ingénieurs Epitech se sont rassemblés dans le projet Orbit pour développer un procédé de stabilisation des drones d’inspection pour les ouvrages et infrastructures. « Nous avons élaboré ce procédé dans le cadre des Epitech Innovative Projets (EIP), à savoir des projets de développement qui, dans le cadre de la scolarité, se déroulent sur 3 ans. Mais 12 personnes pour un seul projet, c’est énorme ! Il a fallu constituer 3 pôles : un pour le drone, un autre pour l’application mobile et un dernier pour le logiciel de contrôle-commande, reconnaît Nicolas Caltagione, étudiant de 5ème année qui a dirigé le pôle »application mobile ». L’idée consistait à améliorer la qualité » des missions des drones destinés à l’inspection industrielle grâce à un logiciel de stabilisation du vol. »
Rapidement le groupe Orbit contractualise avec Bouygues Energies & Services qui venait de se lancer dans l’inspection par drones d’ouvrages et d’infrastructures industrielles. « Les experts de Bouygues Energies & Services voulaient que le drone puisse suivre sa trajectoire tout en se stabilisant par rapport à un mur ou une éolienne malgré le vent et sans tomber. Il a fallu 6 mois pour y parvenir, reprend le directeur du pôle »application mobile ». L’intérêt de cette stabilisation, c’est d’obtenir une image de meilleure qualité donc plus fiable. » L’équipe a mis le logiciel Orbit en Open Source sur le site collaboratif GitHub.
Quant au drone de chez 3DR, il a été fourni par Bouygues Energies & Services. « Sur cette plate-forme matérielle, nous avons intégré un capteur optique, un capteur à ultrasons puis un capteur laser (lidar), poursuit Nicolas Caltagione. Point fort : le drone se prend lui-même en charge dès qu’il y a une perturbation due à l’environnement, par exemple une accélération forte du vent. Ou à une défaillance du pilote, comme le non respect d’une consigne donnée de distance fixe par rapport à un mur physique – ou virtuel. »
Aujourd’hui, le projet Orbit est achevé au niveau de l’école. Martin Bouygues est même venu rencontrer les étudiants à l’Epitech ! L’occasion de signer une nouvelle convention pour développer un système d’inspection industrielle intégrant l’analyse de flux vidéo en temps réel. « Il y a un projet de start-up dans l’air. Comme notre équipe a remporté le deuxième prix du Trophée des EIP, elle a droit à 2 session de 6 mois dans des incubateurs – dont dans celui de l’Epitech, soulève Nicolas Caltagione. Nous avons déjà rencontré des investisseurs potentiels. »
Erick Haehnsen
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