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Abiova lance le badge biométrique en France

Un badge d'identification qui ne fonctionne qu'avec l'empreinte digitale de son propriétaire, c'est l'idée d'un fabricant australien. Muni de cette technologie, Abiova, un distributeur français, assure que cela peut révolutionner le contrôle d'accès dans l'Hexagone.

Dans une entreprise, jusqu’à 50 personnes peuvent disposer de droits d’accès très élevés. Citons les membres de la direction, certains cadres supérieurs, les responsables sécurité ou encore les pompiers. Tous sont équipés d’un badge d’accès configuré pour offrir, de jour comme de nuit, un accès permanent à tous les locaux. Mais cet équipement n’est généralement pas un objet intelligent. À ce titre, il obéit à celui qui le possède. Imaginez : nous sommes vendredi soir. Le dirigeant d’une grande organisation perd son badge. Comble de malchance, il ne s’en rend pas compte. Insouciant, il part en week-end… sans le fameux sésame. Quelques heures plus tard, un quidam découvre le badge et se dirige vers une entrée située en retrait du bâtiment principal de l’entreprise…

« La totalité des systèmes d’accès basés sur des badges non-biométriques sont faillibles à l’erreur humaine. Celle-ci finit tôt ou tard par survenir », martèle Pascal Lentes, gérant d’Abiova (CA 2013 : 840.000 euros), une entreprise créée en 2004 qui commercialise la  »Biocard ». À savoir, un badge biométrique doté d’un système de reconnaissance par empreinte digitale. À l’origine, l’invention est australienne. « Actuellement, en France, il n’y a pas d’équivalent sur le marché », assure le distributeur.

Badge VIP. L’idée est simple : une cellule biométrique est intégrée à la surface du badge. À chaque fois que le salarié qui en est équipé veut accéder à une zone protégée, il doit au préalable passer son doigt sur ce capteur. Le geste est aisé. En une seconde, le badge reconnaît l’utilisateur et débloque un mécanisme interne. Résultat, l’ordre est envoyé au lecteur de badges, par les ondes, de manière classique. « La Biocard est compatible avec la plupart des lecteurs du marché, reprend Pascal Lentes. À 250 euros pièce, le produit est destiné aux personnalités VIP de l’entreprise. »

Déclaration à la CNIL. Coté législation, le système passe avec succès le contrôle de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Cet organisme impose notamment que l’empreinte soit stockée sur le support (et non dans une base de donnée distante). Du coup, il ne trouve rien à redire. Il reste cependant une formalité administrative à accomplir. Avant d’utiliser ce système, l’entreprise doit remplir une  »autorisation unique » (n° AU-008) et l’adresser à la Commission. Car en France, chaque base de données contenant un ensemble d’utilisateurs doit être dûment déclarée. Et la Biocard ne fait pas exception.

Guillaume Pierre

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