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Sûreté et sécurité

Sauvetage : un drone replie ses bras en plein vol pour se faufiler partout

Conçu par des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley, ce drone se sert d’un système de poussée inversée de ses moteurs pour replier ses bras. Une méthode économique en énergie qui lui permet de voler plus longtemps.

Pour réaliser des missions de surveillance ou de sauvetage, les drones doivent parfois réussir à se faufiler partout. Même dans les passages les plus étroits ! Pour y parvenir, nombreux sont les fabricants de drones qui s’inspirent des oiseaux et des insectes afin d’adapter leur morphologie. Dernier en date, le Midair Reconfigurable Quadcopter est capable de replier ses bras en plein vol. Mis au point par les scientifiques du laboratoire de robotique haute performance (HiPeRLab) de l’Université de Californie à Berkeley, cet aéronef représente le fruit de trois ans de recherche.

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Pour s’introduire dans une brèche, le Midair Reconfigurable Quadcopter inverse la poussée de ses moteurs pour rabattre ses bras.
© HiPeRLab

Des technologies inspirées du biomimétisme

Pour faire gagner en agilité leurs drones, nombreux sont les scientifiques qui s’inspirent du biomimétisme. Ainsi des chercheurs du CNRS ont mis au point un prototype de drone capable de modifier sa morphologie pour se faufiler dans des passages serrés. Baptisé Quad Morphing, l’engin est capable de diminuer son envergure en plein vol, à la manière d’un oiseau repliant ses ailes. 

Un système de charnières

Or, pour réaliser une telle prouesse, les moteurs et l’électronique nécessaires à l’opération doivent puiser dans les batteries du drone. Et donc, lui faire perdre en temps de vol. C’est à ce problème que remédient les chercheurs de l’HiPeRLab. Ils se sont tournés vers une alternative moins énergivore : pour replier ses ailes, le Midair Reconfigurable Quadcopter se sert d’un simple système de charnières. 

Une poussée inversée des moteurs

Dépourvu de moteurs dédiés à cette action, l’aéronef mise essentiellement sur la gravité ou les forces exercées sur sa structure pour modifier l’angle des bras. Un gain d’énergie précieux pour voler plus longtemps. Ainsi, lorsque le drone doit s’introduire dans un interstice vertical étroit, les moteurs de deux des bras antagonistes inversent-ils leur poussée. Ce qui a pour effet de les faire retomber à la verticale et, donc, de le rendre plus étroit pour s’y faufiler. 

Une chute contrôlée

Pour une brèche horizontale, le procédé reste le même : les moteurs inversent leur poussée et les bras se rabattent. Le drone tombe, certes, mais il est possible de contrôler sa chute en adaptant la poussée des moteurs. Une fois sorti du passage, l’aéronef reprend immédiatement sa configuration initiale, cesse sa chute et reprend son vol. 

Des bras en pince

Enfin, grâce à ce système de poussée inversée, les deux bras qui se rabattent peuvent également faire office de pince, par exemple, pour se saisir d’un objet et le déplacer ailleurs. Pratique en cas de mission de sauvetage pour acheminer le matériel nécessaire dans une zone accidentée. 

Ségolène Kahn

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