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Prévention de la surdité professionnelle : l'INRS décroche un décibel d'argent pour son Echoscan

Conçu et breveté par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Echoscan a été récompensé d'un décibel d'argent dans la catégorie outils, produits et méthode lors de la 16ème cérémonie de remise des Décibels d'Or qui s'est déroulée hier à Paris.

La surdité professionnelle est l’une des maladies professionnelles les plus coûteuses pour la collectivité. Comptez 100.000 euros d’indemnisation, en moyenne, par la sécurité sociale, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Ajoutons que 3 millions de salariés sont exposés à des bruits potentiellement nocifs sur leur lieu de travail. On comprend pourquoi l’Echoscan, conçu et breveté par l’INRS mais fabriqué et distribué par la société Echodia, vient de recevoir le décibel d’argent lors de la 16ème cérémonie de remise des Décibels d’Or qui s’est déroulée hier à Paris. Rappelons que l’Echoscan a été conçu pour diagnostiquer et quantifier la fatigue auditive avant qu’une perte de l’audition s’installe. Outre les mesures visant à supprimer ou réduire les risques liés à l’exposition au bruit, la prévention repose aussi sur le suivi audiométrique des salariés exposés. Côté équipement, ce suivi nécessite une cabine insonorisée. Côté organisation, la collaboration active du sujet reste indispensable. Car celui-ci va évaluer son audition ainsi que les pertes déjà installées.

Avec l’Echoscan, la prévention de la surdité professionnelle se simplifie. En effet, ce nouvel équipement se positionne, en amont, comme un outil complémentaire. « On ne dira plus au salarié qu’il est sourd mais que, s’il continue, il va le devenir », affirmait, en juin dernier, Pierre Campo, l’un des deux inventeurs d’Echoscan. Simple d’utilisation, le dispositif tient dans le creux de la main. Il mesure le seuil de déclenchement des réflexes de l’oreille moyenne et interne. En effectuant une mesure avant et après une journée de travail, la différence obtenue permet d’évaluer la fatigue auditive qui, si elle est répétée, conduit à une perte d’audition. « Grâce à Echoscan, qui ne nécessite ni l’utilisation d’une cabine audiométrique, ni la participation active des salariés testés, on pourra mettre en évidence la dangerosité du milieu sonore dans lequel le salarié évolue », expliquait à la même époque Thomas Venet, co-créateur d’Echoscan.

Erick Haehnsen et Caroline Albenois

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