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Sûreté et sécurité

Marcus, cet escadron de drones qui capture l’engin ennemi dans son filet

Conçu par le laboratoire américain Sandia National, ce système répond à la trilogie de défense contre les drones. À savoir détecter, neutraliser et capturer l’adversaire. Pour cela, un ordinateur coordonne depuis le sol quatre drones armés d’un filet.

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Marcus se sert de quatre quadriptères pour traquer, intercepter et neutraliser les engins volants ennemis.
© Randy Montoya

L’instauration de la 5G devrait entraîner une fulgurance dans la transmission des données. De quoi augmenter les capacités opérationnelles des drones dans le ciel. Et, par ricochet, diminuer la menace des appareils hostiles en essaim. Parmi les systèmes de neutralisation, le laboratoire Sandia National (SNL) a dégainé un engin qui capture des drones en vol. Financé par le programme de l’OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité, ce projet s’intitule Marcus pour Mobile Adaptive/Reactive Counter Unmanned System.  Sa mission ? Neutraliser les drones hostiles par filet, grâce à un essaim de quatre quadricoptères sans pilote.

Une attaque coordonnée

Espionnage de centrales nucléaires, irruptions dans l’espace aérien, attentats ciblés comme au Yemen en janvier dernier… Face à la menace grandissante, de nombreux systèmes antidrones voient le jour.  Avec notamment des systèmes laser, à micro-ondes, à brouilleurs. Il y a même des aigles entraînés à chasser les drones. De fait, il existe d’ores et déjà de nombreux systèmes de capture par filet. Mais ce qui fait la particularité de Marcus réside dans sa capacité à réaliser ce type d’attaque au moyen de quatre drones. 

Un système de détection quadruplé

L’avantage de ce système figure dans un ordinateur au sol dont les puissants algorithmes coordonnent la trajectoire de chaque appareil. Munis de nombreux capteurs, les drones volants se transforment alors en véritables plateformes de détection de l’ennemi. Et ce, que l’appareil à neutraliser se tienne à la vue de tous, qu’il soit caché derrière des arbres ou à l’intérieur d’un bâtiment. 

Un système pour pister l’adversaire

Capteurs embarqués, radars au sol, attaque en essaim… le projet qui mûrit depuis 2017 a du potentiel. Outre la neutralisation, le système est capable d’envoyer un escadron pour suivre et examiner en catimini l’adversaire. Et donc s’assurer de ses intentions. Une fois capturé, l’engin suspect peut être transporté par avion vers une zone sûre pour un examen.  

Ségolène Kahn

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