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Risque incendie

Le projet « Odyssée des matériaux en feu extrême » mise sur les propriétés ignifuges des polymères

Conduit par Serge Bourbigot, professeur des universités de Centrale Lille, ce projet étudie le comportement des matériaux et leur inflammabilité.

En matière de sécurité incendie, l’école Centrale Lille explore les comportement du feu à travers des recherches poussées en utilisant notamment des outils de simulation. À l’origine de cette initiative, le projet de recherche « Odyssée des matériaux en feu extrême » est conduite par le professeur et docteur en spectrochimie Serge Bourbigot. Son objectif : développer des solutions pour réduire l’inflammabilité des matériaux en conditions inhabituelles. Fin 2020, ce projet a notamment été retenu par l’Institut Universitaire de France (IUF).

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Depuis de nombreuses années, l’école Centrale de Lille étudie l’inflammabilité des matériaux et les comportements du feu.
© Haytham Reslan / Pixabay

Étude du comportement du feu

Il faut savoir que Serge Bourbigot, officie comme professeur des universités de Centrale Lille. Il est également chercheur au sein de l’UMET l’Unité Matériaux et Transformation (UMET) et membre Senior de l’Institut Universitaire de France (IUF). Depuis de nombreuses années, il s’est consacré à l’étude du comportement au feu de matériaux polymères dans des conditions inhabituelles. Le but étant de concevoir des  matériaux et des assemblages à faible inflammabilité. Il s’agit également de comprendre les effets de la microgravité sur le comportement au feu des polymère.

Protéger les centrales nucléaires

Ces recherches ont des applications bien concrètes. À commencer par le secteur du nucléaire dont le chercheur souhaite contribuer à la longévité des centrales grâce à l’installation de systèmes et d’équipements adaptés au risque incendie, comme des clapets anti-feu, des chatières, des câbles à faible inflammabilité. 

Sécuriser les batteries lithium-ion

Autres champs d’application, les batteries électriques lithium-ion dont l’emballement thermique est susceptible de déclencher des départs d’incendie difficiles à maîtriser. Ou encore les milieux confinés où les charges thermiques croissent très vite et ont un très grand rayon d’action. Autre application, les plateformes pétrolières et raffineries où le feu se propage sous forme de jets.

Simulation numérique

Actuellement, le chercheur s’intéresse à la résistance et à la réaction au feu des polymères. Serge Bourbigot espère en tirer de nouveaux matériaux capables de résister au feu. Voire de développer des propriétés d’ignifugation de matériaux existants. La modélisation des comportements des matériaux et du feu dans un environnement agressif et complexe fait également l’objet de recherche. Dans cette perspective,  le chercheur s’est tourné vers des technologies de simulation capables de conceptualiser les protections au feu par des assemblages numériques. De quoi designer des multi-matériaux, ou encore créer des scénarios d’incendie à échelle réduite. 

Ségolène Kahn

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