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Sûreté et sécurité

La fraude au chèque en hausse de 20 %

Selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, le chèque s’impose peu à peu comme la technique favorite des escrocs. Volés, falsifiés, contrefaits ou encore encaissés par une mule… Tous les moyens sont bons.

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Les fraudes au chèque ont représenté un montant total de 539 millions d’euros en 2019. © 5317367 pour Pixabay

Étonnamment, si le chèque s’utilise de moins en moins pour payer, il sert de plus en plus pour frauder. C’est ce que révèle le rapport annuel 2019 de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement publié ce mardi 22 septembre. Dans ce rapport, l’instance de la Banque de France rassemble toutes les données illustrant les arnaques aux chèques. Détails sur ce moyen de paiement en dépérissement devenu la fraude la plus répandue.

Un moyen de paiement en déclin

Primo, dans ce rapport de 86 pages, l’étude constate qu’au fil des années, le chèque disparaît au profit de la carte bancaire. Ne représentant plus que 6 % des transactions. Ainsi l’année dernière, 1,6 milliard de chèques pour un montant total de 814 milliards d’euros ont-ils été émis. Soit 9 % de moins qu’en 2018.

Une hausse des fraudes de 20 %

Paradoxalement, le support papier s’est peu à peu imposé comme la fraude la plus répandue. Représentant un montant total de 539 millions d’euros en 2019. Soit une hausse de 20 % par rapport à 2018. Proportionnellement, il atteint une part de 46 % dans le volume total des escroqueries. Contre 40 % pour la carte bancaire incluant virements et prélèvements.

Des mules pour encaisser les chèques

Concrètement, ces escroqueries se traduisent par trois types de fraudes, pour un montant moyen de 2.938 euros en 2019. Il y a tout d’abord les chèques perdus ou volés, pour régler un achat ou un service. Pour cela, les arnaqueurs peuvent encaisser le chèque sur un compte ouvert sous une fausse identité. Ou bien se servir d’une tierce personne. Ces “mules” généralement recrutées sur les réseaux sociaux encaissent les chèques frauduleux sur leur propre compte, en échange d’une rémunération. Puis elles leur reversent la somme.

Falsification 

Autre technique plus rudimentaire, la falsification de vrais chèques s’opère par leur transformation. Le fraudeur en gomme, gratte ou rature le montant ou le nom du bénéficiaire à son profit. Pour les plus doués, reste l’éventualité de tomber sur des chèques eux-mêmes contrefaits, par des faussaires.

Ségolène Kahn

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