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Sûreté et sécurité

Invissys fait gagner les installateurs de caméras IP en productivité

Cette jeune TPE bordelaise vient de lancer un boîtier d'alimentation qui va aider ces professionnels à gagner du temps lors de l'installation ou de la maintenance des caméras IP de type PoE (Power over Ethernet). Cet injecteur embarque des batteries lithium qui assurent jusqu'à 7 heures d'autonomie.

Jeune entreprise bordelaise, Invissys veut aider les installateurs de caméras de vidéosurveillance sur IP à gagner en productivité avec un nouvel outil de travail qu’elle vient tout juste de lancer sur le marché. Baptisé Push, il s’agit d’un  »injecteur » PoE+ (Power over Ethernet) qui se connecte d’un côté à n’importe quelle caméra IP de type PoE et, de l’autre, à un PC ou autre dispositif disposant d’un port RJ45, le fameux port Ethernet. L’intérêt ? Ce système permet à un installateur de paramétrer directement une caméra IP PoE dès son installation. Ce qui évite une seconde intervention.

Suffisamment petit pour être glissé dans une boîte à outils, voire dans un cartable, cet injecteur a d’ores et déjà séduit des professionnels. « Notre boîtier est actuellement testé par une vingtaine d’installateurs d’Inéo », indique Philippe Derien, président d’Invissys (Integrated Vision Systems) qui conçoit et développe des produits électroniques pour les marchés de la sécurité des biens et des personnes. Précédemment chez Eiffage avant de se spécialiser dans la distribution de caméras thermiques (Flir System) pour sites sensibles, ce dirigeant s’est rendu compte que les installateurs étaient obligés de louer une nacelle afin de déployer les caméras au sommet d’un poteau ou d’un mur. Or, lors de leur première installation, ces appareils ne disposent pas toujours du lien IP jusqu’à l’interface homme machine (IHM). Ce qui oblige l’installateur à revenir et donc de louer à nouveau une autre nacelle afin de finaliser la configuration de l’appareil (adressage, angles de vision, etc…).

En utilisant le Push, l’installateur gagne en temps de location d’une nacelle et en coût d’intervention. « Le Push est alors amorti en une journée », rapporte Philippe Derien qui s’est associé à Nicolas Regimbal, directeur technique d’Invissys. Ancien ingénieur de ST Microelectronics, ce dernier a consacré un an de développement sur fonds propres à ce boîtier complètement fabriqué en France. « L’électronique est assemblée par Atek, une société bordelaise, et le boîtier est réalisé près de Metz (Moselle) par Gravlor », précise Philippe Derien qui a lancé une première série de 250 boîtiers. « Pour une première année d’exploitation, nous prévoyons de réaliser entre 200.000 et 300.000 euros de chiffre d’affaires », estime le dirigeant. Pour l’an prochain, il a l’intention de fabriquer entre 500 et 800 boîtiers. Chaque unité est vendue entre 340 et 350 euros (prix indicatif) via deux à trois distributeurs. Comme ACTN, le grossiste toulousain spécialisé en matériels pour réseaux et équipements de vidéosurveillance qui en a déjà démarré la distribution.

« Au plan technique, le boîtier Push délivre une puissance de 40 W et pèse un peu moins de 680 g avec ses 4 batteries au lithium », indique Nicolas Regimbal. L’injecteur dispose d’une autonomie qui varie, selon la puissance de fonctionnement, de 7h en continu sous 5 W à 1h25 sous 25 W ou encore 2h40 sous 13 W. Le boîtier ne vise pas seulement les installateurs, il s’adresse aussi aux commerciaux qui veulent faire des démonstrations ou des tests de caméras sur des sites dépourvus d’électricité ou de réseau PoE/PoE+ . Tels que les aires de stockage, parkings, toits de bâtiment, etc…. Un autre marché en vue pour Invissys.

Eliane Kan

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