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Risque incendie

Incendies : la vision thermique au service des secours

Le spécialiste américain des capteurs thermiques Flir vient de concevoir une solution pour la détection des points chauds invisibles à l’œil nu ou au thermomètre monopoint. Il s’agit d’une caméra portative qui aide les pompiers à cibler les points chauds d’un incendie, à travers un écran de fumée ou même dans le noir complet.

Une personne cible une zone avec la caméra de Flir détecter un point chaud.

La caméra K1 s’utilise comme un détecteur, elle indique les points chauds tout en fournissant également une image riche en détails. © Flir

Lors d’un incendie ou d’un feu de forêt, difficile pour les pompiers d’évaluer les dégâts à l’œil nu… De fait, les technologies de détection thermique prolifèrent sur le marché pour aider à cibler les points chauds. Or ces solutions sont souvent très coûteuses et donc peu utilisées. C’est pourquoi le leader mondial de la conception de systèmes de capteurs thermiques Flir a eu l’idée de concevoir une micro-caméra thermique portable, la K1, tout spécialement dédiée aux services d’intervention d’urgence et aux agents d’investigation incendie, avec un prix abordable, à savoir 580 euros. 

Améliorer la visibilité

Il s’agit d’aider les secours à détecter la chaleur dans l’obscurité complète ou bien à travers la fumée de sorte à améliorer l’évaluation de la situation. Cette solution s’adresse aux missions de contrôle, de recherche et de sauvetage en cas d’incendie ainsi qu’aux opérations pour évaluer les dégâts et organiser le travail d’enquête.

Deux images superposées

Pour cela, la K1 est équipée d’un double capteur thermique dont la technologie associée, baptisée MSX, consiste à superposer les images d’une caméra à lumière visible, donc riche en détails et en contrastes, à celles d’images thermiques. Un moyen astucieux de visualiser l’ensemble d’une scène, par exemple un bâtiment effondré ou les arbres d’une forêt, tout en identifiant les flammes et les points chauds mal éteints. 

Une poignée pistolet

Et le fonctionnement est simple : la caméra est munie d’une poignée pistolet. Ce qui permet de circuler librement, ou encore de réaliser des réparations rapides, tout en regardant à travers pour détecter les zones chaudes qui sont invisibles à l’aide d’un thermomètre monopoint. En d’autres termes, ce système permet de cibler une scène en particulier sans perdre la ligne de visée. 

Une autonomie de cinq heures

Autre fonction intéressante, la caméra est capable de capturer et de sauvegarder jusqu’à 10 000 jeux d’images qui pourront ensuite être analysés et réinterprétés dans le cadre de la collecte de preuves après intervention. Enfin, côté résistance, la K1 endure des températures allant jusqu’à 115°C mais supporte aussi une chute de deux mètres sur du béton. Elle bénéficie d’une autonomie de cinq heures ainsi que d’une torche de 300 lumen pour éclairer la scène en cas de mauvaise visibilité.

Ségolène Kahn

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