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Santé et qualité de vie au travail

Fabrice Frérot (Perdelle) « Avec nos accoudoirs suspendus, nous prévenons les risques de TMS »

Interview de Fabrice Frérot, dirigeant de l’entreprise Perdelle à Besançon. Cet inventeur a conçu un dispositif pour améliorer les conditions de travail des personnes en charge de tâches répétitives en position ou assise. Et ce, grâce à deux brassières en suspension qui leur soutiennent les bras.

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Fabrice Frérot est inventeur du Perdelle-Néo. © Perdelle

Comment fonctionne votre dispositif ?

Ce dispositif d’assistance physique au support des bras intéresse les personnes qui manipulent des charges lourdes ou effectuent des gestes répétitifs. Il comporte deux brassières en suspension dans lesquelles l’opérateur insère ses bras pour y reposer ses coudes. Ce qui évite d’encombrer le poste de travail. Ces espèces d’accoudoirs suspendus aident à mieux répartir les efforts et à soulager la partie haute du corps, des bras jusqu’aux épaules en passant par le dos. En outre, comme ils sont réglables, l’utilisateur peut ajuster la hauteur et l’angle de soutien des bras. Résultat en fin de journée, les opérateurs se sentent moins fatigués.

Comment s’installe cet équipement et où est il fabriqué ?

Grâce à sa pince, il s’installe sur n’importe quelle table, bureau, établi ou angle mural. Nous lançons cette année un nouveau modèle, le Perdelle Swan qui se fixe directement sur un siège industriel ou une chaise à roulettes. L’opérateur peut ainsi travailler d’un poste à l’autre sans avoir besoin de démonter et remonter son dispositif. Enfin, les éléments qui le composent sont fabriqués en France. Le dispositif est livré en kit avec une notice papier et vidéo. 10 minutes suffisent pour effectuer le montage.

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Le nouveau Perdelle Swan se fixe au siège de l’utilisateur qui peut ainsi se déplacer d’un poste à un autre. © Perdelle

Dans quel type d’entreprises votre solution est-elle déjà mise en place ?

Comme nous avons reçu en 2021 la médaille d’argent du concours Lépine en 2021, beaucoup d’entreprises se sont intéressées à mon invention qui est d’ailleurs protégée par un brevet. Depuis son lancement, notre dispositif est installé dans différentes entreprises, notamment chez des géants du luxe, des constructeurs automobile, des PME de l’industrie et de l’agroalimentaire, etc.

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Avec ce dispositif, les coudes sont soutenus pendant les tâches manuelles. © Perdelle

 

 

Vous assurez que votre dispositif limite les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). Sur quelle base vous appuyez vous ?

Nous disposons d’une étude menée par l’entreprise Optimergo, un éditeur de logiciel qui a conçu une solution d’électromyographie (EMG) pour analyser l’activité musculaire. Quatorze volontaires ont y ont participé. L’étude affiche des effets positifs de notre dispositif Perdelle-Néo sur les tâches de précision et celles réclamant des mouvements répétitifs. Plus précisément, les résultats montrent une réduction positive de l’activité EMG sur cinq des six muscles analysés. Par ailleurs le ressenti de douleur perçue est divisé de moitié. En outre, l’utilisation du dispositif a une faible effet sur la durée de la tâche. Enfin, le temps de récupération physiologique post-activité est réduit de 38 %.

Eliane Kan

 

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