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Sûreté et sécurité

Des robots-chiens testés par la police du Massachusetts

Baptisés Spot, ces robots-chiens de Boston Dynamics, rendus célèbres par Meal Head, un épisode de la série Black Mirror, ont été utilisés durant trois mois par une équipe américaine de déminage.

Deux robots-chiens sont devant une maison. L’un d’entre eux ouvre la porte d’une maison avec son bras articulé.

Les robots Spot de Boston Dynamics (SoftBank) peuvent travailler en équipe. Ici, l’un d’entre eux ouvre la porte d’entrée d’une maison grâce à son bras articulé. © Massachusetts State Police

L’ex-filiale de Google, Boston Dynamics, a développé une offre de location pour ses robots. Notamment des robots-chiens Spot qui avaient été rendus célèbres par Metal Head, un effrayant épisode de la série dystopique Black Mirror. Et c’est à présent au tour de la police de l’État du Massachusetts (États-Unis) d’être sous les feux de la rampe. En effet, celle-ci a loué durant trois mois, entre août et novembre, plusieurs Spot. Objectif : faire tester ces robots par l’équipe de déminage dans le cadre d’une série de missions d’inspection de lieux suspects.

Des tests et des utilisations opérationnelles

Ces robots quadrupèdes de Boston Dynamics, rachetée en 2017 par SoftBank, ont été conçus pour être utilisés aussi bien dans l’industrie et le BTP (entre autres pour inspecter les chantiers) que dans les secteurs du divertissement et de la sécurité publique. Cet été des dizaines de modèles ont été envoyés dans différentes entreprises américaines. Certains se préparent même à briller sur la piste du Cirque du Soleil en tant que robots-acrobates !

Considérés comme des drones mobiles d’observation à distance, les Spot pourraient effectivement apporter leur concours lorsqu’il s’agit d’étudier une zone potentiellement dangereuse sans mettre en péril la vie des agents de police. Car, c’est le point de ces robots-chiens de Boston Dynamics, ils se déplacent efficacement sur tous types de terrains. Ils savent monter et descendre des escaliers ou encore ouvrir des portes à l’aide d’un bras articulé. Qui plus est, ils se relèvent si on les fait tomber. A deux reprises, la police du Massachusetts y aurait eu recours cet été lors d’incidents réels dont la nature n’a pas été précisée.

Des utilisations limitées à l’inspection

Selon la station de radio WBUR, qui avait vérifié des documents obtenus par l’association American Civil Union of Massachusetts, David Procopio, porte-parole de la police de l’État du Massachusetts, a indiqué que Spot n’avait été utilisé que pour fournir des images de dispositifs suspects, comme c’est le cas avec d’autres robots. « La technologie robotique est un outil précieux pour les forces de l’ordre en raison de sa capacité à fournir une connaissance des situations et des environnements potentiellement dangereux, précise David Procopio. Ces robots n’ont jamais été armés. »

En revanche, ils auraient permis de fournir aux équipes de la police des images de suspects éventuellement armés. D’après un responsable de Boston Dynamics, les contrats de location pour Spot contiennent une clause exigeant qu’il ne doit pas être utilisé d’une manière susceptible de nuire physiquement ou intimider des personnes. Il n’a pas été indiqué si sa période d’essai a été renouvelée. La police de l’État du Massachusetts n’a pas indiqué si elle allait renouveler (ou pas) sa location.

Erick Haehnsen

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