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Contrôle d'accès sans fils : un marché qui ne demande qu'à décoller

Seulement 6% des organisation utilisent des Systèmes de contrôle d'accès sans fil (CASF) selon une étude d'IfsecGlobal.com en partenariat avec Assa Abloy. En revanche, la demande devrait décoller dans les 5 prochaines années. Décryptage.

Embryonnaire. Telle est la caractéristique du marché du contrôle d’accès sans fil (CASF ; en anglais : FWACS pour Fully Wireless Access Control System) selon une étude diffusée par Ifsecglobal.com en partenariat avec Assa Abloy. En effet, selon le sondage, à peine 6% des entreprises interrogées utilisent un CASF. A cela, ajoutons 17% des entreprises qui emploient des solutions mixte combinant systèmes de contrôle d’accès avec et sans fil. Pour réduits qu’ils soient, ces taux d’équipement en CASF n’en démontrent pas moins l’évidence d’un potentiel de marché assez large pour les 19 fabricants recensés. Lesquels s’apprêtent à entrer dans une vive compétition. Parmi les leaders de ce marché, citons, entre autres, Assa Abloy, Paxton ou TDSi.

Qui sont les clients ? La très grande majorité des entreprises interrogées convient de la pertinence d’un système électronique de contrôle d’accès (SECA), jugé bien plus sûr qu’un simple jeu de clés traditionnelles. Il n’empêche : seulement 14% des organisations de plus de 50 salariés n’ont pas de système électronique de contrôle d’accès, contre 43% des structures plus petites. Et pas une seule société de moins de 50 salariés, parmi celles qui ont été interrogées, ne disposait d’un CASF. Tandis que 5% d’entre elles avaient une solution mixte, à comparer avec les 16% des sociétés de plus de 50 salariés. Quoi qu’il en soit, 79% des personnes interrogées estiment que les TPE (Toutes petites entreprises) devraient s’équiper en SECA dans les 5 prochaines années.

Systèmes câblés critiqués. « Si 71% des organisations équipées en SECA ont adopté un système câblé avec badges ou tags, toutes n’en sont pas forcément ravies », souligne l’étude. En effet, 30% d’entre elles les trouvent trop chers lorsqu’il faut procéder à leur extension. Autre motif de rancœur à l’égard des systèmes câblés, 8% se plaignent de leurs pannes et 11% les trouvent trop chers à l’installation. Parmi les entreprises satisfaites de leur système câblé, 80% pensent que le sans fil leur simplifierait la vie. En cause : les systèmes câblés imposent aux serrures magnétiques d’être constamment connectées pour au courant électrique et au réseau pour pouvoir fonctionner. Tandis que les systèmes sans fil n’ont besoin de se  »réveiller » que lorsque se présente une demande numérique d’accès. Néanmoins, 32% des possesseurs de SECA ignorent que les systèmes sans fils sont moins gourmands en énergie que les câblés.

Faut-il sauter le pas ? Concernant l’éventualité à passer au sans fil, les craintes se multiplient : 35% des personnes interrogées redoutent des frais d’installation trop élevés, des frais de maintenance trop chers (16%), des pannes trop fréquentes (26%), une intégration trop complexe avec les systèmes existants (37%). Reste que près de la moitié des interrogés (47%) envisage le sans fil mais reconnaît avoir besoin d’en savoir davantage. Éduquer le marché apparaît donc comme un enjeu majeur pour les acteurs du secteur.
Quant aux possesseurs de CASF, ils sont 10% à envisager leur extension, dont 6% dans une période de 6 à 12 mois. A la question « Qu’est-ce qui vous attire le plus dans les CASF », 39% des sondés invoquent la facilité d’utilisation, 21% la facilité d’intégration aux systèmes existants, 14% une offre abondante en serrures qui s’adaptent à un large choix de portes, 14% également la possibilité d’utiliser les technologies RFID et 12% des systèmes pilotables à distance.

Erick Haehnsen

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