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Sûreté et sécurité

ContentArmor réinvente le tatouage numérique pour mieux protéger les contenus audiovisuels

Pour limiter les piratages de contenus audiovisuels, ContentArmor propose aux professionnels de l'audiovisuel des solutions de tatouages numériques. Grâce à cette technologie, tout contenu confié à un tiers est personnalisé. En cas de piratage, il suffit de lire la marque pour en démasquer l'auteur.

Le piratage de films coûterait entre 20 et 30 milliards de dollars par an. Si cette estimation est à prendre avec des pincettes, on sait qu’en 2015, près de 30 % des internautes, soit 14,1 millions en France, ont consulté au moins une fois dans le mois un site pirate. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 13,4 millions recensés en 2014 selon une étude Mediamétrie réalisée en partenariat avec l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa).

Les tatouages sont invisibles à l’œil nu
Pour aider les professionnels à lutter contre ce fléau, l’éditeur rennais ContentArmor propose des solutions logicielles qui protègent les vidéos déjà encodées grâce à un système de tatouage numérique invisible à l’œil nu. Une première mondiale ! « A la différence de nos concurrents, nous n’avons pas à décompresser et décoder les vidéos avant d’y apposer notre marquage. Ce qui fait gagner nos clients en productivité », indique Alain Durand, le président de l’entreprise qu’il a créée avec notamment d’anciens ingénieurs de Technicolor, son ancien employeur. Autres points forts, sa solution s’intègre très facilement dans les set top box, TV, tablettes ou tout autre terminal. Elle nécessite en outre peu de ressources car elle fonctionne directement sur le flux vidéo. Cette spécificité fait partie des nombreux brevets de l’entreprise qui compte parmi les lauréates du 18ème concours i-LAB organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les contenus sont sécurisés dès leur création

En cas de piratage, le système identifie les auteurs de la fuite sachant qu’avant chaque envoi d’une vidéo, elle est personnalisée à l’aide de signes. De quoi sécuriser chacune des étapes depuis sa création jusqu’à sa distribution et sa monétisation. Avec son offre de tatouage numérique, l’entreprise, qui compte 10 collaborateurs dont les 5 cofondateurs, vise plusieurs marchés. A commencer par celui de la postproduction. « A titre d’exemple, nous tatouons les vidéos avant qu’elles ne soient envoyées à un prestataire, à des journalistes, aux membres d’un jury ou à toute autre personne », explique Alain Durand. Autre marché, la diffusion de contenus dans le monde de l’hospitalité, c’est à dire les avions et les hôtels ou auprès du grand public, par les opérateurs de télévision payante et les fournisseurs de vidéo à la demande. C’est dans ce dernier domaine qu’une forte demande est attendue pour combattre le piratage d’événements diffusés en direct sur les chaînes de télévision payante. Autre facteur de succès, les studios hollywoodiens imposent dorénavant l’intégration de ces technologies pour accéder à leur contenu premium et notamment à l’Ultra Haute Définition (UHD).

Eliane Kan

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