Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Chez Sealock, la maîtrise des risques passe notamment par la concertation

Ce producteur de colles industrielles a mis en place une politique de maîtrise des risques qui passe notamment par le rangement et le nettoyage systématique de l'atelier de production afin de limiter les risques de chute et par des audits croisés avec des industriels du voisinage.

Produire de la colle industrielle ne rime pas forcément avec risque chimique, comme le démontre Sealock, une PME du Nord-pas de Calais. « Nous produisons chaque année 1,500 tonnes de colles à base aqueuse et des adhésifs qui n’utilisent pas de produits chimiques toxiques », indique Jean-Marc Barki, le dirigeant de l’entreprise. Cette PME compte 23 personnes dont 20% affectées à la R&D. Pour fidéliser ses 300 clients, l’entreprise a entamé avec succès plusieurs démarches de certification : ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environnement) Evaluation ISO 26000 (RSE), et plus récemment Ohsas 180001. Cette procédure vise à certifier que le système de management Santé et Sécurité au Travail est conforme au référentiel international et qu’il est efficace.

Nettoyage systématique. Les principaux risques liés à l’activité de Sealock concernent les chutes de plain-pied et les brûlures. Ces dernières peuvent survenir lors du processus de production de colles thermofusibles. Pour minimiser ce danger, la PME mise sur les formations et l’affichage de consignes. « Nous faisons également signer aux salariés des fiches de poste dans lesquelles ils s’engagent à porter gants et de lunettes », précise le cofondateur de l’entreprise qui s’est aussi penché sur la prévention des risques de chutes. Des accidents qui représentent en France plus de 20% des accidents du travail avec arrêt. « Pour limiter ces risques, nous avons adopté les règles en vigueur dans les cuisines : ne rien laisser traîner, remettre chaque chose à sa place, nettoyer les plans de travail et le sol de manière à éviter les glissades » résume Jean-Marc Barki qui ne déplore aucun accident du travail depuis juin dernier.

Audits croisés. « Les clients qui viennent nous visiter sont assez surpris car nous fonctionnons comme une entreprise de taille intermédiaire », rapporte le dirigeant qui a reçu l’an dernier le Trophée de l’Economie Responsable (catégorie Entreprises de moins de 25 salariés / mention Argent) et le Label Relations Fournisseurs Responsables. Pour aller plus loin dans sa démarche de prévention, ce dernier a réalise avec d’autres industriels de son voisinage des audits sécurité croisés. « C’est l’occasion d’échanger et de détecter de nouveaux risques potentiels qui n’avaient pas été cernés. » En dépit de tous ces efforts, le PDG déplore des soucis avec la médecine du travail qui lui impose de mettre en place un arsenal coûteux pour améliorer les conditions de travail de salariés souffrant de Troubles MusculoSquelettiques dus à leurs activités antérieures. « Lorsqu’une PME embauche un salarié, on hérite de son passé avec les conséquences que cela comporte dès lors qu’il souffre de TMS », soulève le PDG qui a, de son côté, adopté plusieurs mesures pour limiter ce risque. Comme la présence de balances surélevées et des cartons d’emballages spécialement conçus pour que les employés de Sealock ne portent pas plus de 15 kilos par carton.

 

© Eliane Kan

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