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Santé et qualité de vie au travail

Chariot élévateur : un bras pourvu d'une ventouse pour limiter la pénibilité

Le tandem Still et Marcelli ont collaboré pour équiper les entrepôts d'une solution qui évite aux salariés d'avoir à porter des charges lourdes ou de se pencher pour rechercher des produits en rayonnage.

A partir du 1er janvier 2016 , le compte pénibilité va prendre en compte six nouveaux facteurs*. Parmi lesquels, la manutention de charges lourdes et les postures pénibles. Cette nouvelle réglementation touche de près les opérateurs d’entrepôts. Bon nombre d’entre eux ont à manipuler quotidiennement des produits lourds qu’ils doivent aller chercher en position penchée sous les rayonnages. Des tâches qui pourraient être moins pénibles en adoptant la solution proposée par le tandem composé de Still, spécialiste mondial des appareils de manutention, et de son partenaire rhône-alpin, Marcelli.

Ce dernier, spécialisé dans la location de matériel de manutention et de levage, est également concepteur de solutions ergonomiques embarquées. Ensemble, ces deux entreprises proposent un chariot embarquant un bras préhenseur destiné à la préparation de commandes sur les rayonnages. Une tâche particulièrement pénible pour les salariés qui sont exposés à des troubles musculosquelettiques (TMS), notamment à des problèmes aux lombaires et aux épaules.

Avec ce nouveau chariot baptisé Zolpick, la manipulation des charges lourdes s’effectue en toute sécurité. Son bras articulé et télescopique est en effet pourvu d’un système d’aspiration, une ventouse en l’occurrence, qui soulève sans effort une charge jusqu’à 60 kg. L’opération présente aussi l’avantage de ne pas détériorer les emballages. Par ailleurs, le bras permet de travailler de chaque côté de l’allée tout en allant chercher la marchandise sous les rayonnages inférieurs. Ce qui évite d’avoir à se pencher.

Très simple d’utilisation, le Zolpick est un système breveté qui répond aux normes européennes. En fonction des charges à manipuler, différentes ventouses sont disponibles. Compte tenu de la réglementation en vigueur qui limite le port de charge à 25 kg maximum pour une femme et 55 kg maximum pour un homme **, le Zolpick permet de faire travailler indifféremment du personnel féminin ou masculin à la préparation de commandes ou à l’éclatement de palettes complètes. Il permet aussi de maintenir à leur poste des personnes ayant des restrictions pour le port de charges.

En luttant contre les TMS et les accidents du travail, le Zolpick offre une solution simple pour le bien-être des salariés et permet également un gain de productivité pour l’entreprise en regroupant plusieurs opérations de manutention sur un seul appareil, dans un seul endroit !

E.K.

* Le code du travail (articles R. 231-67 à R. 231-71 ) précise que l’employeur est tenu de prendre des mesures spécifiques quand la manutention manuelle de charges ne peut être évitée. Un travailleur ne peut être admis à porter d’une façon habituelle des charges supérieures à 55 kg qu’à condition d’y avoir été reconnu apte par le médecin du travail. Ces charges ne peuvent être supérieures à 105 kg. Article R. 231-72 du Code du Travail (décret n° 92-958 du 3 septembre 1992) Les jeunes travailleurs de moins de dix-huit ans et les femmes ne peuvent porter, traîner ou pousser tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des charges d’un poids supérieur aux poids suivants : Personnel masculin de 14 ou 15 ans : 15 kg ; Personnel masculin de 16 ou 17 ans : 20 kg ; Personnel féminin de 14 ou 15 ans : 8 kg ; Personnel féminin de 16 ou 17 ans : 10 kg ; Personnel féminin de 18 ans et plus : 25 kg. Article R.234-6 du Code du Travail.

Les 10 facteurs de pénibilité à retenir 

Entré partiellement en vigueur depuis le 1er janvier 2015, le compte personnel de prévention de la pénibilité va s’étendre en 2016. Comme le rappelle le site du ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, les facteurs pris en compte se classent en trois catégories : le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes et le travail répétitif (c’est-à-dire la répétition d’un même geste à une cadence contrainte, comme dans le travail à la chaîne). Également inclus dans la première vague de 2015, le travail en milieu hyperbare.

Au 1er janvier 2016, le compte pénibilité sera élargi aux opérateurs soumis à des contraintes physiques liées à la nature de leur travail. Cela concerne la manutention de charges lourdes (le salarié doit accomplir au moins 600 heures par an), les postures pénibles forçant les articulations (au moins 900 h/an) et les vibrations mécaniques (au moins 450 h/an).

Le dispositif accueillera aussi les salariés exposés à des environnements agressifs. A savoir, les agents chimiques dangereux, y compris poussières et fumées, les températures extrêmes (au moins 900 h/an), et le bruit (au moins 600 h/an) .

Notons enfin que seules les périodes postérieures au 1er janvier 2015 pour les 4 premiers facteurs puis au 1er janvier 2016 pour les 6 autres facteurs pourront être prises en considération sachant que le compte pénibilité ne pourra pas être rétroactif.

Le Zolpick embarque un bras
télescopique au bout duquel
se trouve une ventouse.
© DR
Le Zolpick embarque un bras
télescopique au bout duquel
se trouve une ventouse.
© DR

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