Gérer les risques
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Risques industriels et environnementaux

Bruno Touchard (Tractel ) : « En écoutant nos utilisateurs, nous concevons les produtis qui leur conviennent »

Publi-information - Créée il y a 70 ans avec le treuil Tirfor, le groupe Tractel compte 22 sociétés, 11 divisions en recherche et développement, et neuf sites de production de par le monde. Interview de Bruno Touchard, responsable de la division EPI antichute.

Pouvez-vous nous présenter votre société ?

Tout commence il y a 70 ans quand Tractel lance le treuil Tirfor, appareil de traction et de levage à câble passant, qui à l’époque, fut une révolution. D’innovation en innovation, le manutentionnaire s’est déployé jusqu’à devenir un groupe international, fort de 22 sociétés, 11 divisions en recherche et développement, et neuf sites de production de par le monde. Aujourd’hui, Tractel se concentre sur trois secteurs d’activités, à savoir les équipements de levage et de manutention, la mesure et le contrôle des charges en dynamométrie et les plates-formes de travail suspendu. Cette dernière activité a conduit le groupe à développer une division de protection individuelle antichute, dont je suis le responsable. Notamment pour les artisans qui travaillent avec des nacelles.

Certains artisans éprouvent des réticences à se plier aux exigences de la sécurité. Quelle est votre stratégie afin de démocratiser les EPI anti-chute ?

Nous faisons énormément de prescription auprès des grands donneurs d’ordres tels que Eiffage, Veolia, Vinci mais aussi auprès des plus petites entreprises. Nous voulons créer un contact avec l’utilisateur, comprendre ses contraintes et sa manière de travailler en hauteur. Les  »gars » du bâtiment ont en tête un produit de contrainte. Ils se disent que le harnais est inconfortable, il les gêne dans leurs déplacements sur le chantier. Ils se sentent  »saucissonnés ». Ce sont justement ces ‘’gars’’-là qui sont notre cible première. Ceux qu’il faut convaincre que les produits ont évolué. Pour cela nous allons sur le terrain, nous participons aux salons, nous allons à leur rencontre.

Que comptez-vous dévoiler à Expoprotection ?

Nous avons réalisé une étude des contraintes que comportent les EPI auprès des artisans. Ces bases nous ont permis de développer un nouveau harnais HT de série 5 antichute qui est disponible depuis quelques mois. Ce dernier, conforme aux normes CE, s’adapte à chaque métier, selon que l’artisan travaille dans les échafaudages ou qu’il doive grimper en haut des poteaux électriques. Il comprend un dosseret anti-transpirant en nid d’abeille qui permet d’enfiler le harnais simplement, comme une veste. De plus, les anciens harnais étaient peu pratiques à manier, les sangles s’emmêlaient – surtout s’il se retrouvait en vrac au fond de la camionnette. Avec le dosseret, on repère tout de suite le haut du bas. Grâce à un système de bouclerie automatique, vous verrez que ce harnais se met en une trentaine de seconde, ce qui change la vie ! D’autre part, les parties basses d’un harnais traditionnel forment un V, ce qui gêne franchement les gars. C’est pourquoi nous avons retravaillé la forme en une base dite  »cuissard-montagne », un système plus confortable qui enveloppe la cuisse. Nous y avons intégré un témoin de chute qui apparaît lorsque le matériel semble endommagé, afin d’éviter tout accident.

Et pour ceux qui ne travaillent pas à la verticale ? 

En effet, ils sont souvent oubliés. Les artisans peuvent aussi se déplacer latéralement. C’est pourquoi nous avons mis au point une nouvelle ligne de vie, le Travflex 2. Ce câble que l’on tend à l’horizontale peut s’installer directement sur des bacs acier, ces tôles ondulées que l’on peut voir sur certains toits. Il faut savoir que la plupart des lignes de vies ne sont pas adaptées à ces bacs aciers. Il faut au préalable transpercer la tôle et accéder au support en-dessous. Il en va de même pour l’installation des ancrages anti-chute. Avec notre ligne de vie, tout a été prévu pour qu’elle puisse se fixer à même la tôle. Ce qui fait un gain de 35% en temps de pose. Quant au passage des ancres intermédiaires, il se fait de manière automatique (et non manuellement) à un petit chariot attelé au câble.

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