Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Azimut Monitoring aide les employeurs à surveiller la qualité de l'air dans les bureaux

Cette PME lance un pack comprenant une station de mesure connectée par GPRS à sa plate-forme d'analyse de manière à fournir à ses clients des rapports hebdomadaires et journaliers sur la qualité de l'air intérieur.

La qualité de l’air intérieur de vos bureaux est-elle respectueuse de la santé de vos salariés ? La question est d’autant plus importante que l’on passe plus de 80 % de notre temps à l’intérieur d’un bâtiment dont l’air peut être 5 à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur. Or la plupart des employeurs ne connaissent pas la composition de l’air ambiant, faute de moyens de surveillance. Un besoin auquel répond le français Azimut Monitoring. Cette PME d’une quinzaine de salariés basée à Francin (73) a été créée par un ingénieur acousticien Didier Dufournet en 2006. Ce dernier a démarré dans le monitoring du bruit pour progressivement élargir son offre à la surveillance d’autres paramètres.

En témoigne sa station Fireflies QEI qui vise à améliorer le confort et la qualité de vie dans les espaces de travail grâce à la présence de sept capteurs pour mesurer le bruit, la température, l’humidité relative, le dioxyde de carbone (CO2) et les Composés organiques volatiles (COV) ainsi que les particules fines. De la taille d’une box internet, ce boîtier se branche simplement sur une prise secteur. Ce qui permet de la déplacer aisément. « Surtout, comme cette boîte est connectée en mode GPRS à notre plate-forme d’analyse, l’employeur ou la personne qu’il aura désignée recevra durant trois ans un rapport hebdomadaire et quotidien sur le niveau de bruit, la composition de l’air, etc », indique Anne-Laure Cartier Millon, porte-parole de l’entreprise.

A l’aide de différents indicateurs et codes couleur (vert, orange, rouge), la personne en charge de la box peut identifier rapidement les périodes nécessitant une vigilance particulière et les pics de polluants. A charge pour elle de les corréler avec l’arrivée d’un nouveau meuble, d’une nouvelle activité ou de l’utilisation, entre autres, d’un produit ménager … En plus de ces rapports, l’entreprise fournit un guide pratique pour aider les employeurs à mettre en place un plan d’actions correctives. Il s’agit par exemple de régler le débit de la ventilation avant l’arrivée des employés afin de limiter leur temps d’exposition. Azimut Monitoring commercialise son offre (station plus rapports hebdomadaires et journaliers et gestion des données) au prix de 2.950 euros HT.

Tournée vers l’avenir, la PME fait par ailleurs partie du projet Inspir *. Initié lors de l’appel à projets de l’Ademe « bâtiments responsables à l’horizon 2020 », il a pour objectif d’analyser l’impact de l’usage et de l’exploitation des bâtiments sur la qualité de l’air intérieur. Mais aussi d’expérimenter la méthode de management de la qualité de l’air intérieur Manag’R dans l’acte de construire.

Eliane Kan 

* Le projet Inspir regroupe les entreprises suivantes : Azimut Monitoring (technologies de mesure de la qualité d’air intérieur), BESCB (sociologie de l’énergie), Bouygues Immobilier (programmation et conception), Ciat (systèmes de traitement de l’air), Gecina (gestion immobilière et exploitation des bâtiments), Greenaffair (conseil et ingénierie environnementale), Medieco (conseil, formation et ingénierie de santé dans le bâtiment), et Saint-Gobain (systèmes constructifs et matériaux de construction).

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