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Sûreté et sécurité

Un drone hydraulique pour le sauvetage en mer

Conçu par la start-up écossaise Flowcopter, ce mastodonte serait capable de parcourir 900 km durant six heures et de soulever des charges de 90 kg à 150 kg. Pour cela, il se sert de pompes et de moteurs à combustion issus de l’aviation.

Si l’usage des batteries lithium-ion est considéré comme un fait acquis pour le secteur des drones, une start-up écossaise est en train de bousculer cette idée. Fondée en 2019, Flowcopter a ainsi mis au point un prototype à énergie hydraulique capable de soulever de 90 kg à 150 kg. À l’origine, ce véhicule aérien sans pilote (UAV) a été inventé pour répondre à un appel à projet de la Royal National Lifeboat Institution (RNLI) du Royaume-Uni pour développer un drone destiné à des missions de sauvetage en mer.

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Ce drone serait capable de soulever jusqu’à 150 kg. © Flowcopter

Des moteurs issus de l’aviation

En ce qui concerne les missions de secourisme et de sauvetage, les drones actuels trouvent vite leurs limites en raison de leur faible capacité de charge et de leur autonomie limitée. D’où l’idée de Flowcopter de recourir à l’énergie hydraulique : l’UAV fonctionne grâce à des moteurs à combustion Rotax certifiés pour l’aviation afin d’activer des pompes volumétriques recyclées, ces dernières servent à faire tourner des moteurs hydrauliques de 96 kW situés au niveau des hélices. 

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Ce drone échange les batteries contre des moteurs et des pompes hydrauliques pour voler plus longtemps et plus loin. © Flowcopter

Une autonomie de 900 km

Flowcopter promet ainsi une autonomie hors du commun de 900 km et plus de six heures d’endurance. Dans une vidéo, Flowcopter montre que son drone peut soulever une charge de 85 kg, mais l’entreprise assure qu’il peut atteindre 150 kg pour des vols plus courts. Ce qui en fait un modèle particulièrement adéquat pour les opérations à très longue portée, en particulier pour effectuer des livraisons vers des plates-formes pétrolières en mer ainsi que pour des missions de recherche et de sauvetage prolongées. Reste à déterminer son impact sur l’environnement…

Ségolène Kahn

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