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Sûreté et sécurité

77% des Français adhèrent à la vidéosurveillance dans les magasins

Selon une étude réalisée par la Fédération technique du commerce, les Français approuvent majoritairement l’usage de la vidéosurveillance dans les magasins. Toutefois, certaines réticences demeurent.

Sécurité des personnes, des biens, prévention du terrorisme, des cambriolages, dissuasion de vandalisme… pour prévenir les actes de malveillance, la vidéosurveillance est désormais présente dans les magasins et centres commerciaux. Or cette solution suscite des débats sur la confidentialité des données. La CNIL a d’ailleurs réalisé le 11 mars dernier une consultation publique sur la vidéosurveillance intelligente en magasins et dans les centres commerciaux. Pour alimenter ces réflexions, Perifem du nom de la Fédération technique du commerce, a réalisé une étude avec OpinionWay pour questionner les Français sur leur adhésion à la vidéosurveillance dans les commerces. 

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Selon l’étude, les sondés plébiscitent notamment la vidéosurveillance pour les lieux publics à forte affluence comme les malls. © Kleomenis Spyroglo / Unsplash

Une adhésion majoritaire

Pour la fédération qui réunit les principaux acteurs de la distribution et leurs fournisseurs, il ne fait pas de doute que les consommateurs français sont favorables à la vidéosurveillance : 77 % adhèrent à la vidéosurveillance en général tandis qu’une infime minorité (6 %) s’y oppose catégoriquement. Parmi les 23 % restants, 13 % ignorent pourquoi ils sont contre, tandis qu’un quart dénonce une atteinte possible à la liberté et à la démocratie. Autre raison, l’atteinte à la vie privée préoccupe 23 % des sondés qui y voient une manière de « fliquer » la population.

Une utilité pour les lieux à forte affluence

Du côté des partisans de la vidéosurveillance, l’adhésion semble massive dans tous les lieux publics à forte affluence comme les gares et aéroports (93 %), parkings (92 %), transports en commun (90 %), rue (80 %). Seules les salles de sport font l’objet de réticences (55 %), notamment car elles soulèvent la question de l’intimité. Quant à la vidéosurveillance dans les commerces, elle fait quasiment l’unanimité avec une adhésion de 8 sondés sur 10, quel que soit le format. 

De nombreuses applications possibles

En ce qui concerne les raisons qui font adhérer les sondés à la vidéosurveillance, l’enquête cite la lutte contre le vol (89 %), contre les incivilités et agressions (89 %), la sécurité des personnels (87 %) ou encore la lutte contre le terrorisme (86 %). Figurent également la lutte contre la fraude en station-service (85 %) ou en caisse (81 %). Certaines applications moins évidentes sont citées comme le comptage des personnes pour respecter les jauges incendie (67 %), le Covid (66 %) ou la recherche de places de parking (64 %). 

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65% des sondés estiment ne pas être suffisamment bien informés de leurs droits en tant que citoyens face à la vidéosurveillance. © Alex Knight / Unsplash

Une méconnaissance de la réglementation

Malgré cette approbation, les Français sentent qu’ils n’ont pas toutes les clés en main pour être bien informés sur la vidéosurveillance en magasin. Notamment en ce qui concerne les techniques adoptées (68 %), leurs droits en tant que citoyens (65 %) et les droits et devoirs du magasins qui filme (62 %). Pour expliquer ce fait, l’étude remarque que les sondés ont trop de lacunes concernant les réglementations en vigueur. Ainsi, 35 % pensent à tort qu’un magasin n’a pas l’obligation de leur permettre d’accéder a posteriori aux images les concernant. 

Un besoin de garanties

Du fait de ces méconnaissances, la moitié des sondés plébiscite un affichage de garanties légales. Dès lors, sous réserve que les images les concernant ne soient pas utilisées par des agents de surveillance, de police ou de justice, 54 % pourraient finalement consentir à la vidéosurveillance.  

Ségolène Kahn

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