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Santé et qualité de vie au travail

Gagner moins pour travailler mieux

Selon une étude internationale de Wrike, les employés, lassés des techniques managériales à la sauvage, se disent prêts à accepter un salaire plus bas, pourvu que les conditions de travail soient épanouissantes.

L’argent ne fait pas toujours le bonheur ! Pour preuve, une étude réalisée par la plateforme de gestion du travail collaboratif Wrike détricote les idées reçues sur les composantes du bonheur au travail. Parmi les enseignements de ce sondage, on apprend que les employés privilégient un job « qui a du sens » à un poste qui offre une meilleure rémunération. Bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle, diversité dans les équipes, outils numériques de pointe… sont autant de critères entrant en compte dans la conception du bonheur au travail des employés interrogés.

1 000 interrogés en Europe et aux États-Unis
« Il est temps de remettre en cause nos certitudes sur ce qui conditionne le bonheur au travail afin que les entreprises puissent vraiment investir dans ce qui compte le plus pour leurs employés », martèle Megan Barbier, vice-présidente des opérations humaines chez Wrike. Dans cette perspective, l’étude, qui s’intitule « De la positivité à la productivité : les vraies composantes du bonheur au travail », a interrogé 1 000 salariés aux Etats Unis, au Royaume Uni, en France et en Allemagne.

Exit l’appât du gain
Et pour sonder le cœur de ces salariés, les enquêteurs sont allés questionner leur point de vue sur la culture d’entreprise, les critères de rémunération ou encore le travail collaboratif. Il en ressort que, pour 91% des sondés, productivité rime avec bonheur au travail. A tel point que certains se sentent même prêts à faire des sacrifices pour glaner quelques graines de bonheur en plus au bureau. Quitte à sabrer dans la paye : un employé sur quatre est prêt à gagner moins pour un poste plus épanouissant. « Les entreprises doivent aussi adapter leur stratégie pour préserver la satisfaction et la motivation de leurs employés », estime Megan Barbier.

Les Britanniques fatigués des longs trajets

Mais selon le pays d’origine, les mentalités diffèrent. Nos voisins d’outre-Manche accordent une importance particulière à la localisation du bureau. Pas étonnant au vu de l’étendue de Londres et du temps qu’il faut pour se déplacer d’un quartier à l’autre ! Les moins matérialistes ne sont pas ceux auxquels on pourrait penser : les plus nombreux à avoir accepté de sacrifier leur salaire pour un travail plus épanouissant sont les Américains (58%) et les Britanniques (54%). Loin derrière, figurent les Français (32%) et les Allemands (29%).

L’open space, objet de divergences
Convivialité ou manque d’intimité, renforcement des synergies ou crainte d’être constamment épié ? Alors que la démocratisation de l’open space soulève de nombreuses questions en ce qui concerne le bien-être au travail, là aussi les avis divergent d’un pays à l’autre. Paradoxalement, ce sont justement les Américains, à l’origine de l’idée de bureau ouvert, qui privilégient davantage les postes de travail fermés (30% des employés). Les plus attachés à l’open space étant en réalité les Britanniques avec 41% des salariés travaillant dans ce type d’environnement.

Ségolène Kahn

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