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Sûreté et sécurité

Vers une « phygitalisation » des documents d’identité

Ni tout à fait virtuels, ni tout à fait physiques, les documents d’identité font l’objet d’une transition vers le numérique qui se déroule pas à pas. Pour y parvenir en toute sécurité, Veridos, livre ses recommandations.

Alors que certains États font le pas de la numérisation des documents d’identités, d’autres se contentent de la version papier. Une transition globale qui soulève de nombreuses questions en termes de technologie, de réglementation et de protection des données privées.

Pour l’heure, les cartes d’identité, les passeports et les permis de conduire ne sont ni totalement virtuels ni totalement physiques. Pour le spécialiste des solutions d’identités Veridos, ils sont « phygitaux ». À cet égard, l’expert vient de publier une tribune dans laquelle il livre sa vision des étapes à relever pour assurer cette transition digitale. 

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Dans le terme phygital, Veridos entend une association entre des composants physiques et numériques. © Skórzewiak – stock.adobe.com

Une puce électronique

Dans le terme phygital, Veridos entend une association entre des composants physiques et numériques. Les documents embarquant des puces électroniques qui stockent des données permettent alors d’identifier leur détenteur.

Leur avantage : les données peuvent être transférées aisément vers des plateformes numériques pour optimiser les processus administratifs en ligne. En toute logique, un tel type de procédé tend à numériser davantage de documents d’identité, à partir d’un smartphone ou d’une tablette. 

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Pour Veridos, les passeports virtuels devront offrir un niveau égal de sécurité que les documents physiques pour garantir leur authenticité. © Jeremy Bezanger

Garantir l’authenticité des documents virtuels

Outre les États, ces enjeux concernent également de nombreuses organisations internationales et les fournisseurs de systèmes. Pour relever le défi de la virtualisation, ces derniers devront passer par plusieurs étapes. Selon Veridos, il s’agit tout d’abord de développer de nouvelles solutions de sécurité pour garantir l’authentification.

Il faut dire que les documents d’identité phygitaux contiennent de nombreux éléments de sécurité physiques qui peuvent attester de leur conformité, tels qu’une surface en relief perceptible au toucher, des images holographiques ou des filigranes. Un procédé qu’il faudra appliquer aux documents virtuels en trouvant de nouvelles technologies. 

Des infrastructures et des normes

Pour gérer ces documents virtuels, les États devront bâtir des infrastructures informatiques capables de traiter de grandes quantités de données. Notamment en ce qui concerne la vérification des identités aux frontières.

De même, les gouvernements devront se soumettre aux mêmes normes internationales pour une utilisation transfrontalière des documents d’identité virtuels. À cet égard, plusieurs organisations planchent sur l’élaboration de normes sur les documents d’identité, telles que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), une agence spécialisée des Nations Unies.

Protéger les données personnelles

Autre enjeu important, la protection des données personnelles des citoyens : pour Veridos, les autorités nationales devront élaborer des solutions capables de permettre aux citoyens de maîtriser leurs données. Par exemple, en leur donnant la possibilité de décider quelles informations ils souhaitent divulguer. 

Ségolène Kahn

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