La semaine sainte, destinée à commémorer la passion du Christ et sa résurrection, s’ouvre sur un épisode d’atrocités : le vendredi 7 avril, un attentat au camion bélier est commis à Stockholm (Suède), provoquant la mort de quatre personnes. Le dimanche 9 avril, une première explosion survient en Egypte à Tanta au nord du Caire, faisant 27 morts, puis une seconde devant une église copte à Alexandrie entraînant le décès de 16 autres personnes. Ces attaques ont toutes été revendiquées par l’Etat islamique.
Attaque de Stockholm : ce que l’on sait
Vendredi 7 avril, alors que tout était calme dans un quartier populaire de Stockholm, que l’on s’apprêtait à passer à table pour le déjeuner, c’est la panique et la guerre qui ont surgi tout d’un coup. Un véhicule s’enfonce dans une vitrine de magasin et s’enflamme. Un attentat au camion bélier vient d’être commis, renversant les passants en plein milieu de la rue piétonne. Bilan, deux Suédois, un Britannique et une Belge sont tués sur le coup. La police suédoise fait également état de 15 blessés. « Nous avons confirmé les identités des personnes décédées et leurs familles ont été informées », a précisé un responsable de la police de Stockholm au cours d’une conférence de presse. Parmi les victimes suédoises décédées, une fillette de 11 ans qui rentrait de l’école. Ses parents avaient lancé un appel après la disparition de l’enfant, d’après le quotidien suédois Expressen.
Le principal suspect, « satisfait de ce qu’il a fait »
Selon ce même quotidien, l’auteur présumé de cette attaque serait un Ouzbek de 39 ans, interpellé vendredi soir par les autorités, et qui serait déjà passé à l’aveu. Au comble de l’horreur, cet ouvrier en situation illégale, identifié comme étant Rakhmat Akilov, aurait affirmé se sentir « satisfait de ce qu’il a fait », et « d’avoir accompli ce qu’il voulait ». En réaction à la folie meurtrière de ce sympathisant de l’Etat islamique, un haut responsable de la police nationale, Jan Evensson, déclarait dimanche soir à la télévision publique SVT que les enquêteurs étaient « assez sûrs qu’il passera(it) le reste de sa vie derrière les barreaux. »
Deux explosions en Egypte
Mais le week-end est loin d’être fini : dimanche, ce sont les coptes d’Egypte qui sont visés par deux attentats à la bombe. Le groupe Etat islamique a revendiqué, dimanche 9 avril, les deux attentats qui ont frappé les églises coptes, tuant au moins 43 personnes. Et ce, alors que la communauté s’apprêtait à célébrer la semaine sainte comme partout dans le monde chrétien qui débutait ce dimanche avec la fête des Rameaux.
Au moins 43 morts
Durant la matinée de dimanche, une première attaque survient, provoquant 27 morts et 78 blessés alors qu’ils communiaient dans l’église copte Mar Girgis à Tanta, ville située à 120 km au nord du Caire. La seconde offensive se déroule ensuite en début d’après-midi alors qu’une deuxième bombe frappe une église à Alexandrie. Faisant 17 morts et 48 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. Alors qu’il venait d’être arrêté par les policiers, l’assaillant s’est fait exploser à l’entrée de l’église saint-Marc dans laquelle se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II. L’Eglise copte précisait que ce dernier se « portait bien ».
L’Egypte endeuillée
L’Etat islamique, dont la branche égyptienne avait appelé à attaquer la communauté copte, a revendiqué ces attentats. Les kamikazes étant eux-mêmes des ressortissants égyptiens, selon les djihadistes. Dans la soirée, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a réuni en urgence un conseil national de défense. Décrétant l’état d’urgence pour trois mois dans une déclaration solennelle à la télévision, il a également précisé qu’une « série de procédures vont être prises. »
La France « pleinement solidaire de l’Égypte »
« Une nouvelle fois, l’Égypte est frappée par les terroristes qui veulent détruire son unité et sa diversité, a réagi François Hollande dans un communiqué. La France est pleinement solidaire de l’Égypte dans cette terrible épreuve et mobilise toutes ses forces en lien avec les autorités égyptiennes pour la lutte contre le terrorisme. »
Ségolène Kahn
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