Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

SST : six aides financières pour les entreprises de moins de 50 salariés

L’Assurance Maladie-Risques Professionnels propose six leviers d’incitation financière pour prévenir les risques professionnels. Objectif : créer un environnement de travail plus sûr et plus sain, afin de réduire les maladies et accidents du travail.

Les maladies d’origine professionnelle sont en constante augmentation depuis quinze ans, selon un rapport de 2016 de la direction de l’Animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) au ministère du Travail. D’après les données de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail ont coûté pas moins de 10,3 milliards d’euros en 2017. Surtout, elles ont bondi de 5,2% entre février 2017 et janvier 2018. Pour contrer ce phénomène, l’Assurance Maladie-Risques Professionnels propose des aides financières aux TPE et PME afin de prévenir des risques. Mais attention : ces offres sont limitées dans le temps. En effet, les démarches sont à effectuer auprès de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (Cram) avant le 21 décembre 2018.

TMS : des aides transversales
Parmi les maladies professionnelles reconnues, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent 87%. Touchant les muscles, les articulations et les tendons, les TMS se traduisent par des douleurs, raideurs, pertes de force ou maladresses comme les tendinopathies, l’hygroma du genou, l’épicondylite au coude, le syndrome du canal carpien au poignet… Quelle que soit leur localisation, les TMS peuvent devenir irréversibles et entraîner un handicap durable. C’est pourquoi, l’Assurance Maladie-Risques Professionnels propose deux dispositifs ciblés pour agir durablement contre les TMS dans l’ensemble des secteurs d’activités. Le premier, « TMS Pro Diagnostic », est axé sur la prévention. L’objectif est d’initier les salariés aux risques, réaliser un diagnostic et un plan d’actions de prévention. Cette aide peut financer jusqu’à 70% des prestations. Le second dispositif « TMS Pro Action », qui porte sur la formation et l’achat d’équipements pour réduire les contraintes physiques, fournit un financement à hauteur de 50% de l’investissement pour un minimum de 2 000 euros. Ces deux dispositifs sont plafonnés chacun à 25 000 euros.

Aide spécifique à la fabrication et à la logistique
Pour prévenir les risques de chute et de TMS dans les entreprises, l’AM-RP présente l’aide financière « Filmeuse + ». Cette dernière concerne exclusivement les entreprises de fabrication et de logistique. L’objectif est de financer l’achat de filmeuses à plateau rotatif ou des housseuses automatiques pour sécuriser les zones de travail et limiter les accidents. Cette aide est également plafonnée à 25 000 euros et jusqu’à 50% de l’investissement. Comme elle est accordée par ordre d’arrivée, mieux vaut adresser sa demande le plus rapidement possible !

Lutter contre l’amiante et améliorer la sécurité ainsi que l’hygiène
Toutes les entreprises réalisant des travaux dans des bâtiments existants sont susceptibles de rencontrer de l’amiante dans leur activité. Ces fibres invisibles sont classées cancérogènes et toxiques par inhalation. L’amiante provoque des pathologies respiratoires graves et représente 8% des maladies professionnelles. C’est pourquoi l’AM-RP met en place l’aide « Stop Amiante » à destination des entreprises de maintenance, de nettoyage et de construction. De quoi acheter du matériel spécifique pour réduire l’exposition des salariés aux fibres d’amiante lors de leurs interventions. Quant au dispositif « Bâtir + », il vise à améliorer la sécurité et l’hygiène sur les chantiers en finançant l’achat de matériels. Cette subvention peut représenter 40% du montant de l’investissement, dans la limite de 25 000 euros par entreprise.

Contre les risques d’exposition au diesel
Les émissions des moteurs diesel ont été classées comme « agent cancérogène avéré pour l’homme » par le Centre International de Recherche contre le Cancer (Circ). Avec près de 800 000 salariés concernés en France, les particules des émissions de diesel représentent l’exposition la plus fréquente à un agent chimique sur le lieu de travail. D’où le dispositif « Airbonus », qui cherche à réduire l’exposition des salariés dans les garages et centres de contrôle technique. Les plafonds de financement et les conditions sont propres aux installations nécessaires, telles que la mise en place de nouveaux systèmes de captage des fumées, ou de leur rénovation.

Manon Pietri

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