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Sûreté et sécurité

Spie Batignolles fait barrage aux attaques électromagnétiques

L'entreprise de travaux publics et de constructions industrielles a codéveloppé une solution brevetée qui empêche les ondes électromagnétiques de pénétrer à l'intérieur d'un bâtiment. Moins coûteuse et plus rapide à déployer qu'une cage de Faraday en cuivre, cette solution est constituée d'une paroi en béton chargée de particules conductrices et d'un treillis conducteur également métallique fixé sur la paroi. De quoi faire barrage aux attaques électromagnétiques.

Près de 150 ans après la mort de Michael Faraday, inventeur de la cage éponyme, la protection contre les ondes électromagnétiques fait un bond en avant avec la solution GreyShield. Cette invention française assure la protection électromagnétique d’un bâtiment par la création d’une paroi en béton chargée de particules métalliques et doublée d’un treillis conducteur également métallique fixé à la paroi.

Particules métalliques dans le béton
« Avec notre solution, nous  »faradisons » le bâtiment pour empêcher les risques d’espionnage, de cyberattaques et des attaques électromagnétiques contre nos installations », fait savoir Nathalie Tepey, ingénieur d’études chez Spie Batignolles TPCI. Cette filiale du groupe éponyme, spécialisée dans les travaux souterrains, ouvrages d’arts, et projets industriels a imaginé ce procédé en réponse à la demande d’un client qui voulait sécuriser ses locaux. Pour développer cette solution qui a remporté un prix aux Trophées de la construction 2017 organisés par Batiactu, le bureau d’études de Spie Batignolles TPCI s’est allié à EuroMC, un entreprise parisienne spécialisée dans le blindage et les systèmes électrodynamiques. Co-détentrice du brevet, celle-ci a modélisé et calculé le procédé. Lequel consiste à créer un blindage qui absorbe les ondes hautes fréquences. Selon leur gamme de fréquences et l’atténuation voulue par le client, les ingénieurs font varier l’épaisseur de la paroi et la densité des particules.

Treillis métallique contre les basses fréquences
« Enfin, pour protéger le bâtiment contre les basses fréquences, nous posons un treillis métallique en paroi à l’intérieur ou à l’extérieur en veillant à ce qu’il ne soit pas noyé dans le béton », indique l’entreprise qui a codéposé un brevet avec EuroMC notamment en Europe et les États-Unis. « Notre solution intéresse les bâtiments secret-défense mais aussi les laboratoires de recherche, centres de calculs et de commandement, hôpitaux, etc., reprend Nathalie Tepey. Par rapport à une cage de Faraday traditionnelle en cuivre, le procédé GreyShield réduit, à propriétés égales, jusqu’à 50% le temps de déploiement et les coûts de la protection électromagnétique.

Eliane Kan

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