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Sécurité privée : l’État va créer des instances de contrôle uniques

Selon un article paru dans le Figaro du mardi 15 juin, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux serait sur le point de créer une délégation interministérielle à la sécurité privée, dirigée par un préfet...

Selon un article paru dans le Figaro du mardi 15 juin *, le ministre de l’Intérieur ,Brice Hortefeux, serait sur le point de créer une délégation interministérielle à la sécurité privée, dirigée par un préfet. Cette délégation et son président devront veiller à une meilleure intégration des 165 000 salariés de la filière sécurité privée en France (ils devraient être 200 000 en 2014). Selon les informations rapportées par le quotidien, « l’accent sera d’abord porté sur la déontologie et la moralisation du secteur. Car l’État ne peut confier davantage de responsabilités aux privés sans un minimum de garanties. Les derniers arbitrages reviendront à Matignon. Mais c’est bien à Beauvau que le délégué interministériel sera installé ». Rappelons qu’au début du mois de juin, l’Inspection générale de l’administration (IGA) avait remis au ministre un rapport réalisé avec les inspections de la police nationale et de la gendarmerie. Dans ce document, l’IGA présentait 40 propositions dans lesquelles figuraient la création de cette délégation interministérielle et celle d’un Conseil national des activités privées de sécurité, où l’État serait majoritaire.

 

La mise en place de ce Conseil est devenue nécessaire face à la multiplication des acteurs qui se prétendent représentatifs du secteur de la sécurité privée. Selon le Figaro, le fonctionnement du Conseil national « serait financé, pour une large part, par les sociétés privées. Il aurait donc vocation à réfléchir à l’harmonisation des pratiques professionnelles, aux modalités de délivrance des agréments pour travailler dans le secteur privé, aux moyens de faire respecter l’éthique et la législation, avec d’éventuelles sanctions disciplinaires ou pécuniaires à la clé pour les sociétés et leur personnel. Parallèlement, des policiers et des gendarmes seraient affectés au contrôle des privés. Et puisque l’État ne peut augmenter indéfiniment ses charges en ces temps de rigueur budgétaire, ces missions de contrôle seraient financées par un prélèvement sur le chiffre d’affaires florissant du secteur ».

 

* Le Figaro du 15 juin 2010, article de Jean-Marc Leclerc intitulé Le boom de la sécurité mieux encadré, page 11.

 

 

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