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Risque incendie

Sécurité incendie : le français Qowisio démocratise l'accès au marché des objets connectées

Cette entreprise lance une offre clé en main pour les acteurs de la sécurité incendie. Sa solution repose sur un réseau bas débit, une plate-forme logicielle et un catalogue de capteurs communicants comme des détecteurs incendies. Cette solution est dédiée aux PME qui veulent se positionner sur le marché des objets connectés, sans qu'il leur soit nécessaire d'investir lourdement en études préalables.

Surveiller à distance le bon fonctionnement d’extincteurs, détecteurs incendie, trappes de désenfumage ou tout autre objet déjà déployé sur le terrain est désormais à la portée de main des PME. Le français Qowisio y contribue en démocratisant l’accès aux solutions connectées grâce à son catalogue qui contient une soixantaine de briques technologiques et de produits développés par ses soins, adaptables sur les équipements existants.

« Nous disposons par exemple d’une quarantaine de capteurs prêts à être connectés, dont un détecteur d’incendie, », explique Cyrille Le Floch, le président de l’entreprise. Créée en 2009 à Angers (Maine-et-Loire), cette PME ne vise évidemment pas uniquement les problématiques de sécurité. Elle a aussi dans son viseur les transports, le BTP, l’environnement, l’habitat, la santé, etc.

Traceur GPS. Opérateur de réseau très bas débit, son activité consiste à délivrer des solutions clés en main. Un positionnement qui passe notamment par la conception, développement et fabrication de capteurs communicants capables de se fixer sur des appareils existants. « Nous disposons d’un savoir-faire interne qui nous permet d’étudier des objets dont le prix est en rapport avec l’application comme, par exemple, des traceurs GPS pour palettes vendus moins de deux euros », fait valoir le dirigeant.

Autre particularité, les capteurs de Qowisio transmettent leurs données jusqu’à une application délivrée par ce dernier, tout en empruntant le réseau ultra bas débit et longue portée (3 km en ville et une soixantaine de km en campagne) déployé également par l’entreprise de Cyrille Le Floch. Toutes les villes de plus de 10,000 habitants sont déjà couvertes par l’entreprise angevine qui conçoit ses propres antennes. « A l’instar de Sigfox, Orange ou Bouygues, nous opérons des réseaux sans fil bas débit. Mais ce qui nous différencie, c’est que nous nous adressons principalement à des PME porteuses de projet auxquels nous garantissons la fiabilité du réseau », précise le dirigeant qui a cofondé l’entreprise avec 4 autres associés spécialisés dans l’électronique, l’informatique, les télécoms.

Pas d’investissement préalable. Plusieurs réseaux ont été déployés en France à l’étranger par Qowisio qui compte dans ses effectifs 35 personnes en France, 15 agents exclusifs à l’étranger et une filiale aux Etats-Unis. En 2016, elle prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros contre 6,2 millions en 2015 et 3 millions en 2014. « Jusqu’à présent, pour accéder au marché des objets connectés, les PME devaient débourser une centaine de milliers d’euros en études préalables afin de connecter un objet, rapporte Cyrille Le Floch. Avec notre offre, elles n’ont aucun investissements à réaliser. Il leur suffit juste d’exprimer leurs besoins. Dès lors, Qowisio choisit dans son catalogue le produit, l’adapte si nécessaire puis le met en test. »

Entre l’idée du client et la mise en place d’une solution, quelques mois suffisent. En témoigne ce fournisseurs d’extincteurs d’incendie qui fournit aussi la maintenance des appareils. Pour superviser à distance son parc, il lui a suffit de « coller » sur ces derniers un capteur (de la taille d’une boite d’allumettes) délivré par le spécialiste angevin. Ce capteur GPS intègre un accélérateur, un capteur de position et de contacts. « Lorsque l’extincteur est utilisé ou déplacé, une alerte est automatiquement transmise via notre plate-forme sur le smartphone de son client qui connaîtra ainsi le jour et l’heure où l’événement s’est produit », indique le dirigeant qui fournit bien sûr une application mobile à ses clients. Pour finaliser son offre qui va être lancée début juin, le dirigeant a levé 10 millions d’euros en 2015 auprès de fonds d’investissements. De quoi poursuivre les projets en cours dont la mise au point d’une étiquette RFID longue distance avec un imprimeur.

Eliane Kan

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