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Santé et qualité de vie au travail

Santé au travail: grande union pour réaliser une étude sur les serruriers-métalliers

La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), l'Institut de recherche et d'innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et l'Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP) viennent de signer une convention de partenariat. Objectif : réaliser une étude sur le métier de serrurier-métallier, puis créer une commission d'amélioration des conditions de travail dans la profession.

Face au risque chimique que connaît la profession de serrurier-métallier, l’Union nationale artisanale Serrurerie-Métallerie (UNA SM) de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP) viennent de s’engager dans nouveau partenariat. Objectif : réaliser une étude sur les risques du métier de serrurier-métallier. Puis créer une commission d’amélioration des conditions de travail.

Un métier dangereux
Il faut dire que cette profession est soumise à de nombreux risques : d’une part la fabrication d’ouvrages métalliques (huisseries, escaliers, portails, charpentes, grilles…) nécessite l’utilisation de machines et d’outillages dangereux fixes ou portatifs (cisailles, postes de soudure…). Mais elle oblige également à la manipulation de produits chimiques nocifs tels que l’antirouille et les décapants. De plus, les serruriers et métalliers sont exposés non seulement à des risques de coupures et de brûlures mais aussi à des affections respiratoires résultant de l’inhalation de poussières métalliques ou de fumées de soudage.

Une étude sur le risque
Cette décision fait suite à la demande de l’Una Serrurerie-Métallerie de la Capeb de réaliser une étude complète, notamment sur le risque chimique, avec l’OPPBTP afin d’identifier les situations de travail à risque et trouver des solutions. Il faut dire que l’OPPBTP a fait son credo des études sur l’amélioration des conditions de travail, notamment à l’instar de son plan d’actions Horizon 2020 et de son programme prioritaire. « Il s’agit d’une première pour la Capeb, que de signer une étude métier avec une Una. Pour l’Una Serrurerie-Métallerie, c’est devenu une nécessité. L’objectif est d’améliorer les conditions de travail pour à la fois séduire les jeunes et garder en bonne santé ceux qui sont présents. Cette étude permettra d’identifier des sources d’amélioration et d’introduire les solutions sur le terrain via le réseau de la Capeb », souligne déclare Gilbert Olivet président de l’Una Serrurerie-Métallerie de la Capeb.

Trois entreprises volontaires

Cette étude évaluera l’activité (production d’ouvrages en atelier) et les situations de travail de trois entreprises volontaires. Lesquelles seront observées non seulement par des experts aux différentes compétences (médecins, ergonomes, métrologues, conseillers ou encore ingénieurs en prévention) mais aussi par les services de santé au travail. Tout d’abord, un état des lieux des conditions d’exposition au risque sera effectué directement sur le terrain. Puis les experts se rassembleront pour développer des pistes de progrès. Et ce, en impliquant les salariés et en incitant l’entreprise à débuter une réelle politique de prévention par un plan d’action. Pour Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP, « la réalisation de cette étude permettra de proposer des solutions pragmatiques d’amélioration de la prévention en partant des observations dans les ateliers ainsi que d’identifier les bonnes pratiques significatives illustrant l’excellence opérationnelle des métiers de la serrurerie-métallerie. » A terme, l’ensemble de la profession pourra profiter de ces bénéfices.

Ségolène Kahn

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