« Feu à bord ! » Telle est, de tout temps, la hantise des marins en pleine mer. On les comprend : chaque navire est une vraie bombe en puissance ! Carburants et produits chimiques en tous genres (huiles, gaz, peintures…) sont autant de combustibles qui peuvent s’enflammer ou même explose stockés. Qui plus est, chaque navire constitue un espace confiné, à l’architecture compliquée au beau milieu d’un environnement hostile – la mer.
Pour combattre le fléau du feu, la Marine américaine (US Navy) a décidé, dans le cadre du programme d’innovation DC-21 (Damage Control Technologies for the 21st Century) de développer deux prototypes de robots humanoïdes (1 million de dollars pièce), autonomes et capables d’intervenir aux côtés d’équipes de marins-pompiers. Notamment en interprétant en langage naturel les ordres (brefs, précis, rapides) grâce à un système de reconnaissance vocale, fonctionnel en conditions d’incendie.
Baptisé Saffir, acronyme de Shipboard Autonomous Firefighting Robot, ce projet est co-développé par des centres de recherche universitaires américains : Virginia Tech, UCLA et l’université de Pennsylvanie. Objectif : tester dès cet été ces deux prototypes humanoïdes en conditions réelles, avec de vrais marins-pompier à bord d’un navire désaffecté, le Shadwell, amarré à Mobile Bay, en Alabama.
Tout d’abord, les robots, de 150 m et 1,70 m de hauteur pour environ 70 kg, auront en mémoire le plan du bateau de sorte à s’y déplacer en toute autonomie. Parmi les défis en matière de robotique mobile, il leur faudra garder l’équilibre malgré le tangage et le roulis ! Pas évident. Missions : ouvrir des vannes, ramasser des objets, diriger la lance à eau vers la source de chaleur, éteindre les flammes, sauver des vies, détecter les corps humains… à travers la fumée. Le tout en supportant pendant au moins 30 minutes des températures allant jusqu’à 500°C.
Erick Haehnsen

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