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Rythme de travail : quel est l'état des lieux ?

La Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail vient de publier une étude sur les rythmes de travail, sujets à de grands changements ces dernières décennies.

Journée type, semaine type, volume horaire travaillé, profils des travailleurs… les auteures de l’étude « Les rythmes de travail en 2010 », de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail ont voulu tout savoir de la réalité des modes d’organisation du travail, afin d’en dresser un état des lieux. « Le temps de travail est une composante importante de l’organisation du travail des salariés et un enjeu stratégique pour les entreprises par ses effets sur la productivité, affirment Olivia Sautory et Sandra Zelliniz. Notre étude cherche à caractériser les rythmes de travail en 2010, plusieurs années après la mise en place des 35 heures. » Pour ce faire, les auteures se sont basées sur le semainier de l’enquête Emploi du temps 2009-2010 de l’Insee, qui recueille des informations sur la façon dont les individus organisent leur temps.

Le standard n’est pas la généralité. L’étude de la Dares distingue ainsi huit types de journées travaillées : standards, longues, demi-journées, décalées vers le matin, décalées vers l’après-midi ou la soirée, décalées vers la nuit, fragmentées, courtes. Moins de la moitié des personnes interrogées travaillent selon une semaine « standard » : du lundi au vendredi, de 8h20 à 17h30 sur une durée de huit heures en moyenne, et rarement le week-end. Ce type de semaine concerne en grande partie des professions intermédiaires.

Les semaines longues impliquent les non-salariés et les cadres aux lourdes charges de travail et des horaires peu prévisibles. Quant aux semaines décalées, elles sont fréquentes dans les grandes entreprises, du fait de l’alternance des horaires de travail (2×8, 3×8). Les autres semaines atypiques concernent le plus souvent des employés peu qualifiés. « C’est dans ces semaines que les salariés semblent cumuler le plus de contraintes horaires et qu’ils déclarent le plus souvent rechercher un autre emploi », observent Olivia Sautory et Sandra Zelliniz.

Caroline Albenois

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