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Risques industriels et environnementaux

Risques environnementaux : le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a déclaré ce lundi vouloir revenir sur la législation interdisant, sauf dérogation, les insecticides de la famille des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, s'y est opposé et a gagné.

Entre l’agriculture et l’écologie, Matignon a tranché : c’est l’écologie qui, cette fois-ci, gagne. Dans un communiqué, le Premier ministre confirme, ce lundi 26 juin, que le gouvernement ne reviendra pas sur l’interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes. Une manière de mettre fin à la polémique lancée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, qui avait déclaré vouloir revenir sur la législation interdisant, sauf dérogation, ces insecticides à partir de septembre 2018. Une position immédiatement contestée par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire : « Il ne faut faire aucune concession. Nous ne reviendrons pas sur ces acquis. Je veux être le garant de ce qu’ont fait mes prédécesseurs », a-t-il assuré ce lundi 26 juin lors d’un déplacement à Lyon, comme le rapporte France Info.

Pesticides tueurs d’abeilles

De son côté, Stéphane Travert laisse quand même la porte ouverte à des aménagements. La législation française « n’est pas conforme avec le droit européen » qui est plus souple, a-t-il dit sur RMC-BFMTV ce lundi matin, estimant que certains pesticides « n’ont pas de produit de substitution ». Néanmoins, il faut savoir que les néonicotinoïdes sont accusés de tuer massivement les abeilles, indispensables à la pollinisation des plantes notamment comestibles. 

Pas de produit de substitution

« Nous avons un certain nombre de produits aujourd’hui qui ont été estimés dangereux et qui sont au fur et à mesure retirés du marché, mais [pour] d’autres produits où nous avons des impasses techniques, qui n’ont pas de substitution, nous devons pouvoir autoriser des dérogations pour en permettre l’utilisation afin que nos producteurs continuent à travailler dans de bonnes conditions », se justifie le ministre de l’Agriculture. 

Passe d’armes

Une interprétation immédiatement contestée par Nicolas Hulot, qui, dans un tweet en réponse à ces propos, affirme que l’interdiction des néonicotinoïdes, ne sera pas levée et que « les arbitrages ont été rendus en ce sens ». Stéphane Travert venait d’exprimer sa volonté de « travailler sur ce sujet avec [son] collègue de l’Environnement », souhaitant ainsi bâtir un compromis. Est-ce possible ?

Erick Haehnsen

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