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Risques industriels et environnementaux

Radioactivité : Rium lance un détecteur connecté et portable

Relié à une application pour smartphone, ce capteur tient dans la poche. Surtout, il est capable de détecter toute source de radioactivité dans l’environnement ou dans les bâtiments.

Radon, uranium, césium… La start-up française Rium a développé un détecteur connecté qui pourrait aider à suivre en temps réel l’évolution de la radioactivité dans les zones infestées. Récompensé dans la catégorie  »Smarthome » au CES Unveiled de Paris, ce capteur se décline en différentes versions pour les professionnels, les particuliers, les industriels et les équipementiers de drones aériens.

La combinaison d’un dosimètre et d’un spectromètre
Se présentant sous la forme d’un petit boîtier en bois, ce capteur est relié à une application mobile qui se charge d’afficher les données clés. Pour ce faire, le capteur est constitué d’un instrument de mesure lié à l’ensemble des rayonnements ionisants. Il combine ainsi deux fonctions: celle d’un compteur Geiger/dosimètre pour le comptage et la dosimétrie. Mais aussi celle de spectomètre afin de permettre à l’utilisateur de distinguer le type de particules et d’isotopes radioactifs (radon, uranium, césium…).

Partager les données
Grâce à ces multiples informations, l’utilisateur est en mesure de remonter à l’origine d’une exposition (naturelle, industrielle, médicale) et de calculer précisément son impact sur la santé en temps réel. Pour la start-up, le principal intérêt de ce capteur résidant dans le partage des données collectées en vue de dresser une cartographie mondiale de la radioactivité. Ce qui permettrait de suivre l’évolution et les déplacements de matières radioactives sur une zone, voire dans la planète entière.

De nombreuses utilisations
Ce principe pourrait bien intéresser le secteur industriel ou encore les collectivités territoriales touchées par des pollutions de proximité (aéroports, métropoles, etc, dans la mesure où il permettrait de localiser les fuites ou les défauts de blindage sur un site. À plus grande échelle, si ces capteurs sont déployés en réseau, ils apporteraient une vision d’ensemble des installations en temps réel. La start-up ambitionne également d’équiper des drones avec ses capteurs. L’avantage du drone étant d’éviter de solliciter des personnes dans les manoeuvres relatives à la détection de radioactivité. Parmi lesquelles figurent la sécurisation des installations sensibles (réacteur nucléaire, mines, sites de stockage…) ou encore pour les études géologiques et la sécurité intérieure (détection et suivi d’une activité radiologique illicite).

Sécuriser la qualité de l’air intérieur
Alors que le radon qui réside dans les intérieurs tels que les bureaux et les habitations est responsable de 10% des cancers du poumon, selon la start-up, le système de détection a été adapté afin de permettre à la domotique d’évacuer le gaz en temps réel par des systèmes de ventilation. Si la jeune pousse est en train de réaliser une levée de fond de 300.000 euros afin de finaliser la production de sa première série, elle vise déjà à élargir le spectre de ses applications. En effet, la technologie qu’elle a développée et brevetée pourrait tout à fait être déclinée dans d’autres domaines, comme la détection de pesticides ou de gaz. De quoi intéresser de nombreux acteurs dans les secteurs de l’agriculture ou encore de l’industrie et de la chimie…

Ségolène Kahn

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