Figurant parmi les 18 Centres de lutte contre le cancer (CLCC) implantés en France, le Centre Eugène Marquis à Rennes (35), qui emploie 600 collaborateurs répartis sur 18 000 m², a besoin de géolocaliser certains salariés en cas d’urgence. D’où le recours aux Dispositifs d’alerte pour travailleurs isolés (DATI) de WaryMe qui a installé la première géolocalisation 3D indoor. Interview de Quentin Picouays, technicien HSE au Centre Eugène Marquis.
En matière de protection du travailleur isolé, quels étaient vos besoins ?
Le Centre Eugène Marquis est l’un des 18 Centres de lutte contre le cancer (CLCC) implantés en France. Il gère 22 000 patients dont 8 000 nouveaux patients par an. Certains de nos employés sont considérés comme travailleurs isolés : soignants en horaires d’astreinte, personnels de nuit, salariés se déplaçant d’un bâtiment à l’autre, techniciens biomédicaux… Il est très important de pouvoir les localiser s’ils sont en danger. Nous avons cherché une solution de Dispositif d’alerte pour travailleurs isolés (DATI) afin de les géolocaliser en cas d’urgence à l’intérieur des bâtiments qui se déploient sur 18 000 m². Ce n’était pas si simple car, dans certains secteurs comme la radiothérapie, on a des bunker : aucun réseau télécom ne passe. Par ailleurs,nous avions aussi besoin de renforcer leur sentiment de sécurité auprès de l’équipe de nuit sur place.
Pourquoi avoir choisi WaryMe ?
Nous avons émis le souhait de recourir à la géolocalisation indoor (à l’intérieur des bâtiments). Et cette société s’est montrée capable d’utiliser les beacons afin de compléter remplacer le réseau télécom dans leur dispositif d’alerte, dans les zones où les télécommunications ne passent pas. Rappelons que les beacons sont des boîtiers physiques qui utilisent la connexion Bluetooth Low Energy (BLE) pour envoyer des messages ou des alertes ainsi que pour géo-localiser un smartphone, une tablette ou un badge de contrôle d’accès. Dès l’alerte, la victime est géolocalisée à quelques mètres près. WaryMe a intégré un DATI sur les porte-badges de contrôle d’accès des personnels soignants de nuit et des agents d’accueil présents le week-end. En cas de menace, ces personnels peuvent lancer une alerte discrète en appuyant sur un bouton situé au revers du porte-badge. Le porte-badge embarque une carte SIM et un micro.
Comment la géolocalisation indoor fonctionne-t-elle ?
Les balises installées au Centre Eugène Marquis rendent possible la géolocalisation 3D en temps réel, à tous les étages de l’établissement. C’est une innovation importante pour la sécurité des travailleurs isolés. Dans certains locaux, comme les bunkers de radiothérapie, du fait de leur configuration, le signal GPS, qui n’offre qu’une géolocalisation en 2D, devient trop faible. Voire inexistant. Ce qui entrave la géolocalisation d’un collègue en détresse. Avec les beacons, WaryMe a remédié à cette lacune.
Ces dispositifs s’étendent-ils à d’autres personnels ?
Ces dispositifs équipent dix personnels de nuit. Par ailleurs, dix techniciens de maintenance et techniciens biomédicaux d’astreinte disposent du DATI sur smartphone ou tablette. Ils se déplacent ainsi entre les différents bâtiments et interviennent seuls dans les locaux techniques ou dans les bunkers de radiothérapie. Avec leur DATI, soit ils lancent une alerte manuelle en cas d’accident soit ils déclenchent une alerte automatique en cas de détection de perte de verticalité ou de détection d’immobilité. Ils utilisent surtout l’alerte programmée avant de partir en intervention dans des zones sans réseaux de télécommunication.
Que se passe-t-il alors en cas d’alerte ?
Les salariés ayant déclenché une alerte sont géolocalisés précisément et en temps réel (et uniquement s’ils lancent une alerte). Leurs smartphones/ tablettes scannent automatiquement les balises quand ils se situent dans la zone couverte. Si une alerte est déclenchée, le smartphone identifie la balise la plus proche et envoie sa position à la console de supervision de la télésurveillance. Opérationnel 7 jours/7, 24 heures/24, le centre de télésurveillance partenaire reçoit l’alerte, géolocalise la victime en temps réel. Grâce à et l’enregistrement de l’ambiance sonore dès la première seconde, les agents de sécurité disposent d’une levée de doute pour envoyer les secours adéquats le plus rapidement possible.
Erick Haehnsen
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