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Sûreté et sécurité

Quand l’intelligence artificielle se met au service des forces de l’ordre

Spécialiste de l’analytique, SAS vient de développer une offre afin d’aider la police à démanteler les réseaux criminels. Pour ce faire, la solution combine de nombreuses données et témoignages afin de les rendre exploitables.

Les forces de l’ordre sont confrontées à un nombre grandissant de données difficiles à recouper. Face à ce constat, SAS, un ténor de l’analytique, a eu l’idée de développer une offre, baptisée Viya, permettant aux forces de l’ordre de démanteler un réseau criminel. Pour y parvenir, les deux logiciels « Intelligence and Investigation Management » et « Visual Investigator » récoltent de nombreuses informations et témoignages, les traitent et les analysent afin de détecter des activités criminelles. Autrement dit, il s’agit accélérer et de faciliter le processus d’enquêtes criminelles.

Alerter les forces de l’ordre
Tout d’abord, le logiciel Visual Investigator se charge d’alerter les enquêteurs ou, plus généralement, les équipes en charge du dossier ainsi que les analystes, en cas de menace. Le logiciel se dote de technologies d’analyse textuelle et d’espaces de travail visuels dynamiques. Une fois ces données analysées, il est plus facile d’identifier les causes d’événements et d’alertes afin de déterminer les actions opérationnelles les plus pertinentes à mener. « Cette solution accélère l’examen de piles de rapports et fournit de nouveaux indices aux enquêteurs qui disposent ainsi de délais plus confortables pour les examiner et mettre les criminels hors d’état de nuire », indique Michael Ames, directeur des solutions de Fraude, conformité et investigation chez SAS. L’environnement fourni par l’éditeur permet de gérer et de fusionner de grands ensembles de données disparates afin d’obtenir une vue unique pour chaque entité. Ajoutons que l’accès aux informations est basé sur des rôles. Ce qui en prévient toute utilisation non autorisée. Quant aux espaces de travail collaboratifs, ils aident les équipes à combiner les méthodes traditionnelles d’enquête et de renseignement avec des fonctionnalités analytiques avancées.

Surveiller les criminels
En outre, ces logiciels sont capables de traiter tout type d’incident, du plus mineur au plus grave. Ils font appel à une technologie d’analyse textuelle capable d’effectuer une recherche sur les données structurées ou non structurées (par exemple, des témoignages) afin d’aider les enquêteurs à isoler les entités pertinentes et établir les liens avec les données correspondantes. Les enquêteurs obtiennent ainsi en temps réel des informations sur les réseaux et les relations sous-jaçantes. A cela s’ajoutent des espaces de travail dédiés à la visualisation des événements. Grâce à ces différents écrans, les enquêteurs peuvent gérer simultanément plusieurs flux d’informations afin de mener à bien leur investigation. A l’aide de ce système doté d’exploitation de réseau d’identités, de chronologies et de vues cartographiques, les enquêteurs peuvent ainsi formuler diverses hypothèses et tactiques d’intervention. De quoi leur permettre d’identifier les délinquants les plus dangereux et réduire le taux de criminalité. En effet, l’éditeur a mis au point une fonction « nuage de mots » connectée aux dossiers et aux arrestations. L’intérêt ? Visualiser instantanément les noms des suspects ou auteurs présumés. Ensuite, le logiciel identifie la nature de la relation entre les protagonistes et dresse un tableau de leurs activités criminelles. De quoi prendre les bonnes décisions qui, elles, restent humaines.

Ségolène Kahn

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