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Sûreté et sécurité

Quand la vidéosurveillance lutte contre les violences conjugales

Une étude de Kiwatch dévoile l'intérêt des Français pour la vidéosurveillance en tant que solution pour prévenir les violences domestiques.

Et si la vidéosurveillance pouvait représenter une solution pour lutter contre les violences domestiques ? À l’occasion de la journée de la non-violence le 2 octobre, le spécialiste de la vidéosurveillance Kiwatch a dévoilé une étude intéressante. Interrogeant 1 225 personnes, cette enquête révèle l’efficacité des caméras de vidéosurveillance dans la lutte contre les violences conjugales.

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Face aux violences qui les visent, 47 % des femmes souhaitent une vidéosurveillance sans restriction contre 39 % chez les hommes. © Rosie Sun / Unsplash

Une option d’enregistrement

«  J’ai fait appel aux services Kiwatch en recherchant sur internet une solution de télésurveillance afin de protéger mon domicile mais surtout mes enfants et moi-même de la violence conjugale dont je souffrais. Aujourd’hui, mon ex-conjoint a quitté le domicile mais les caméras Kiwatch l’ont vraiment obligé à mieux se comporter. Il savait qu’elles avaient une option d’enregistrement qui me permet de garder un historique sur deux jours en cas de nécessité », témoigne Mabrouka Bunetto-Gsouma, 55 ans, esthéticienne à domicile et victime de violences conjugales. 

Un élément de dissuasion

Ce témoignage poignant confirme la pensée générale des sondés :  72 % estiment que les caméras de vidéosurveillance sont efficaces contre les violences conjugales. En détail, les femmes semblent plus convaincues que les hommes (76 % contre 69 %). Par ailleurs, la présence de ces caméras peut souvent s’avérer dissuasive pour les personnes agressives, comme l’estiment 79 % des sondés. 

De nombreux dispositifs usités

Pour se protéger au sein du domicile, il existe plusieurs dispositifs. Parmi les plus plébiscités, l’enquête cite les caméras sonnettes (69 %) permettant de filmer une ou un agresseur à la porte. Mais aussi les caméras visibles (61 %) pour enregistrer d’éventuelles agressions. Par contre, les caméras invisibles dans le domicile ne font pas consensus avec 51 % de « Pour » pour les femmes et 58 % de « Contre » pour les hommes.

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Cette télécommande d’alerte à distance permet en un seul clic de prévenir le centre de télésurveillance Kiwatch. Un dispositif qui pourrait s’avérer précieux en cas de violences conjugales. © Kiwatch

Un encadrement légal

Or il faut rappeler que la vidéosurveillance soulève de nombreuses interrogations en matière de protection de la vie privée. Ainsi, à la question « Faut-il des mesures pour lutter contre le harcèlement et l’espionnage via la vidéosurveillance ? », 89 % à répondre par l’affirmative. De même, 58 % veulent des lois strictes pour éviter les débordements et conserver un droit sur la vie privée. En détail, les femmes semblent plus radicales : 47 % d’entre elles souhaitent une vidéosurveillance sans restriction contre 39 % chez les hommes. 

Un bouton d’alerte contre les violences

Parmi les possibilités d’encadrement, les mesures de vidéosurveillance pourraient concerner les personnes condamnées. Ainsi 58 % y voient un moyen d’éviter les récidives. Et seulement 29 % estiment que des caméras devraient être installées même pour les personnes suspectées. Enfin, il pourrait s’agir d’étendre les déclencheurs d’aide rapide aux victimes de violences : pour 56 % des sondés, ce bouton d’alerte qui prévient les secours en cas d’incident pourrait s’avérer efficace.

Ségolène Kahn

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