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Proxipi exporte son système d'alerte bidirectionnel à l'étranger et diversifie ses cibles

Son système de détection des piétons se compose d'une centrale magnétique associée à des badges que portent les opérateurs. Une centaine de systèmes ont été déployés en France dans des entrepôts et des usines. Le fabricant vise aussi l'export.

Dans un entrepôt ou dans une usine, aider le conducteur de chariot ou de tout autre engin à détecter un piéton peut être salutaire pour éviter les accidents parfois très graves. Une problématique sur laquelle s’est penché Gilles Vaquin, le fondateur de Proxipi, une entreprise spécialisée dans la recherche, la fabrication et la vente de nouvelles solutions de sécurité.. « J’ai vendu pendant 20 ans du matériel de manutention. Pendant cette période j’ai constaté qu’il manquait un outil pour prévenir les risques de collisions entre les engins et les personnes présentes à proximité », explique Gilles Vaquin. C’est pour cette raison que ce dirigeant s’est rapproché d’une entreprise d’ingénierie avec laquelle il a conçu le premier système à alerte bidirectionnelle qui permet de détecter un piéton et de me prévenir du danger.
 
Le système fonctionne à l’aide d’une centrale magnétique embarquée dans le véhicule qui communique avec des badges portés par les opérateurs travaillant à proximité. Dans ce cas, si l’un d’eux franchit un certain périmètre autour de la machine, le conducteur est alerté par des message lumineux et sonores (un cri d’aigle en l’occurrence) tandis que le piéton est prévenu par un cri de marmotte et par des vibrations générées par son badge.

Bénéficiant d’un brevet mondial publié en 2013, ce système de détection ne fonctionne évidemment que si les piétons portent leur badge. « Mais à la différence des systèmes de détection électromagnétiques, celui-ci supporte les vibrations et voit au travers de murs ou de fûts métalliques », explique Gilles Vaquin. Créée en 2013, l’entreprise a reçu le label Entreprise innovante des pôles de compétitivité. Ce qui lui a valu d’attirer un fonds d’investissement. « Nous avons levé auprès de cet actionnaire 600.000 euros afin d’industrialiser notre solution ». Proxipi collabore avec des sous-traitants qui produisent les composants dont elle réalise elle-même l’assemblage. Un équipement pour chariot coûte entre 1.600 et 3.000 euros selon les chariots. A cela, il faut ajouter des badges piétons à 300 euros l’unité. Une centaine de systèmes ont été déployés dans une quinzaine d’entrepôts et d’usines.

« Pour autant, nous n’avons pas pour vocation de vendre nous même ces solutions car nous souhaitons nouer des accords avec des fabricants d’engins afin qu’elles soient montées en première monte », déclare le dirigeant de Proxipi qui a signé en décembre dernier un accord avec le constructeur de chariots élévateurs Jungheinrich. « D’autres contrats sont en cours », poursuit Gilles Vaquin qui recense déjà des distributeurs en Allemagne, aux-Pays et au Canada. L’entreprise entame également sa diversification en développant une nouvelle gamme de produits destinée aux gros engins de manutention sur les chantiers BTP et portuaires.

Eliane Kan
 

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